Sur le site Cheminade 2017 :
2. Moderniser la pêche et l’aquaculture :
deux décennies (1950-1969), la production mondiale des pêches marines et continentales à été multipliée par trois. Depuis, c’est uniquement grâce à l’aquaculture que l’on a pu soutenir une consommation mondiale en hausse (19 kg annuellement, en moyenne et par personne).
Cependant, au niveau mondial, et avec les moyens modernes de repérage du poisson (sonars, échosondeurs, etc.), la capacité de capture dépasse de 3 à 4 fois la ressource ! Avec pour résultat, une surpêche chronique qui fait craindre le pire. En 2012, 37 % des espèces étaient surexploitées et 50 % atteignaient les limites. L’Europe, jadis si riche en poisson, importe aujourd’hui 40 % de sa consommation.
Si elle ne change pas de modèle, la pêche est menacée de mort. D’où l’urgence d’éradiquer le mythe d’une corne d’abondance inépuisable, laissant croire qu’on puisse, sans le moindre effort d’investissement, continuer à vivre de la chasse et de la cueillette comme à la Préhistoire !
Et pas besoin d’avoir un diplôme de Polytechnique pour comprendre qu’une fois qu’il n’y a plus un seul poisson, le pêcheur se fera rare. Déjà, à Sète, le principal port de pêche français sur la Méditerranée, le nombre de chaluts est tombé de 40 à 4 en moins de 25 ans…
En attendant ce changement de cap, et faute de créer des ressources nouvelles, la course à la protéine et aux maigres profits fait des ravages.
Dernière exemple en date : en France et en Europe, nos élus n’ont toujours pas réussi à faire interdire le chalutage en eau profonde ! Or, cette technique de pêche, qui consiste à racler, avec d’énormes filets, les fonds marins, occupe peu d’emplois, représente un apport assez marginal en protéines, tout en détruisant les écosystèmes à la base des ressources de demain !
MESURE PHARE : abandonner toute logique de pillage. Interdiction immédiate du chalutage en mer profonde
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