Question Parlementaire de Hervé Pellois, député du Morbihan :
M. Hervé Pellois attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche sur les conditions d'exercice de la pêche de loisir. Dans le golfe du Morbihan, la pêche au bao est une pêche traditionnelle qui se pratique depuis des décennies, dans le respect de la réglementation actuelle. En effet, l'article R. 921-88 du code rural de la pêche maritime autorise l'utilisation de lignes gréées « sous condition que l'ensemble des lignes utilisées en action de pêche soient équipés au maximum de douze hameçons, un leurre étant équivalent à un hameçon ». En l'occurrence, on utilise pour cette pêche de loisir une ligne munie d'un ou deux hameçons, située entre une ancre et un flotteur, ce qui est donc pleinement légal. Or, dans le golfe du Morbihan, la pêche au bao est interdite car elle est assimilée par les services des affaires maritimes morbihannaises à la palangre, pratique de pêche beaucoup plus intensive et destructrice de la ressource. En effet, les palangres de plaisance sont des lignes qui sont pourvues d'une trentaine d'hameçons, entre deux ancres et deux bouées. Alors même que la pêche au bao est acceptée sans difficulté partout ailleurs en France (notamment dans les Côtes d'Armor, dans le Finistère, ou encore en Charente-Maritime), il est incompréhensible que cette pratique demeure interdite dans le Morbihan. C'est d'ailleurs ce qu'a jugé la Cour d'appel de Rennes en relaxant en mars dernier un pêcheur morbihannais qui avait été verbalisé par les services des affaires maritimes pour avoir utilisé des lignes avec deux hameçons (arrêt n° 355 du 9 mars 2015). Il lui demande donc de faire en sorte que la législation soit précisée pour permettre aux pêcheurs au bao de pratiquer sereinement la pêche de loisir dans ce secteur géographique.
Commentez directement sur sa page Facebook