Question avec demande de réponse écrite E-003238-19 à la Commission de Manuel Bompard (GUE/NGL) :
La Méditerranée ne représente que 0,7 % de la surface des océans mais 7 à 10 % de la biodiversité marine totale avec plus de 10 000 espèces(1). On y trouve notamment plus de vingt espèces de cétacés, dont la moitié sont des populations résidentes. Parmi ces espèces, dix-huit sont classées parmi les espèces en danger ou menacées.
La Méditerranée concentre le tiers du trafic maritime mondial avec 200 000 navires qui la traversent annuellement. Pour les populations de cétacés, ce trafic maritime présente de nombreux risques, notamment des risques de collision, tandis que le son émis par les navires perturbe leur mode de vie et d'alimentation, sans parler de la pollution causée par les rejets d'eaux usées et de déchets d'hydrocarbure.
Afin de préserver la biodiversité marine, les aires marines protégées sont le meilleur instrument. À l'heure actuelle, seul 7,14 % de la Méditerranée est constitué d'aires marines protégées, l'objectif étant de 10 % à l'horizon 2020. Selon l'association Greenpeace, c'est 40 % qui serait nécessaire à long terme(2). Outre la surface, il faut que ces aires marines soient connectées(3).
Que compte faire la Commission pour favoriser l'objectif de 10 % d'ici 2020 et d'un réseau connecté de 40 % d'ici 2050?
La Commission entend-t-elle agir pour interdire le trafic maritime dans le réseau ainsi constitué et à ses abords?
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