Extrait des débats sur la décision du Japon de reprendre la chasse à la baleine pour la saison 2015-2016 :
Sylvie Goddyn, au nom du groupe ENF . – Monsieur le Président, la décision du Japon de reprendre la chasse à la baleine, malgré la décision de la Cour internationale de justice, suscite des inquiétudes légitimes.
En effet, le Japon prévoit de pêcher environ 4 000 baleines sur 12 ans et l'abattage récent près de l'Australie de 541 baleines, dont 207 femelles en gestation, paraît complètement irresponsable.
La justification scientifique donnée par le Japon ne tient pas la route, elle est d'ailleurs semblable aux arguments en faveur des tests sur les animaux en laboratoire, qui sont pour la plupart parfaitement inutiles.
Les propositions de notre Parlement – faire pression sur le Japon, voire engager une procédure judiciaire – sont intéressantes, mais elles sont floues et n'évoquent aucun moyen de pression concret. Pourtant il existe des pistes, notamment du côté des accords de pêche avec les pays en voie de développement. Le Japon conclut souvent des accords de pêche avec les mêmes pays que l'Union européenne. La reprise de la chasse à la baleine ne pourrait-elle pas être un argument à faire valoir dans les négociations? Je pose la question.
Enfin, le Japon n'est pas la seule menace pour la survie des baleines: en effet, les déchets plastiques les empoisonnent et conduisent à des échouages massifs, notamment sur les côtes européennes. Et ce ne sont pas des sacs plastiques qui les tuent, mais des morceaux constitutifs de serres agricoles utilisées aux Pays-Bas ou encore en Espagne.
Il est donc important de balayer devant notre porte, en réglant également ce problème qui nous concerne directement.
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