Intervention de l'eurodéputée Caroline Roose au nom du groupe Verts/ALE dans le cadre du débat sur l'Initiative citoyenne européenne «Stop à la pêche aux ailerons – Stop au commerce» :
Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, le finning, cette pratique cruelle qui consiste à découper à vif les ailerons de requins, est interdite dans l’Union européenne depuis 2013. Pourtant, l’Union européenne reste l’un des principaux exportateurs d’ailerons de requins dans le monde. Nous continuons à tuer massivement des requins pour alimenter le commerce d’ailerons, au mépris des conséquences pour la biodiversité. Plus d’un million de citoyens européens ont signé l’initiative citoyenne européenne demandant l’interdiction du commerce d’ailerons de requins. Cette interdiction est nécessaire.
Le fait qu’il existe encore un commerce légal d’ailerons de requins facilite le blanchiment des ailerons illégaux, ceux issus du finning ou ceux d’espèces protégées. Interdire le commerce d’ailerons de requins rendrait plus facile la lutte contre le commerce illégal d’espèces protégées et permettrait de réduire le nombre de requins qui sont tués chaque année. Pour stopper l’hécatombe des éléphants, on a su interdire le commerce de l’ivoire. Pour sauver les requins, nous devons interdire le commerce de leurs ailerons. Donc merci, Monsieur le Commissaire, des millions de citoyens comptent sur vous.
Intervention de l'eurodéputée Annika Bruna au nom du groupe ID dans le cadre du débat sur l'Initiative citoyenne européenne «Stop à la pêche aux ailerons – Stop au commerce» :
Monsieur le Président, le finning, comme il a été évoqué avant moi, consiste à découper l’aileron du requin vivant avant de rejeter son corps à la mer. C’est une pratique barbare qui ne relève pas de nos mœurs et coutumes. C’est pourquoi, en Europe, elle est interdite depuis 2013. Pourtant, l’Union européenne figure encore parmi les plus grands exportateurs d’ailerons de requins. La Commission européenne se montre une nouvelle fois très permissive vis-à-vis des vraies dérives de la pêche industrielle. Elle est parfois bien trop occupée à infliger des normes intenables à nos petits pêcheurs. Ce sont pourtant eux qui assurent notre souveraineté alimentaire et non les navires industriels qui exportent des ailerons vers l’Asie.
Il est donc temps que la Commission agisse contre cette pêche cruelle, illégale et nuisible pour l’écosystème. Accepter cette pratique, c’est se rendre complice de cette cruauté. Merci, Monsieur le Commissaire, des décisions que vous voudrez bien prendre pour interdire cette pêche cruelle et intenable.
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