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Chambéry émet un vœu pour la libération de Paul Watson et interpelle le président de la République

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Photo Sabrina Haerinck
Sabrina Haerinck Élue municipale, déléguée à la condition animale (73) SE
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Communication officielle

Protection des lanceurs d'alerte Municipale

VŒU DU CONSEIL MUNICIPAL DE CHAMBÉRY POUR LA LIBÉRATION DE PAUL WATSON

Vœu présenté par la majorité municipale

Depuis le 21 juillet 2024, le capitaine Paul Watson, fondateur de l’association Sea Shepherd, engagé depuis 50 ans pour la protection des baleines et de la biodiversité marine, est détenu au Groenland et menacé d’extradition vers le Japon. Son arrestation a conduit à de nombreuses mobilisations citoyennes en France et en Europe.

Depuis des décennies, Paul Watson vogue sur les océans du monde entier pour protéger les grands mammifères marins, dont les baleines, rorquals, dauphins, afin d’empêcher la chasse d’espèces classées par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) comme vulnérables et menacées. Les baleines fournissent pourtant les nutriments essentiels au phytoplancton, constituant la base de toute la vie marine. Leur défense, Paul Watson contribue à préserver l’équilibre naturel si fragile et si déterminant des océans. Le GIEC, par la climatologue Valérie Masson-Delmotte, affirme que «les océans sont au cœur de l’équilibre climatique de la planète, ils nous régulent, et leur préservation est essentielle pour le futur de l’humanité».

Le Japon ne respecte plus le moratoire sur la chasse commerciale : ce sont bien ses pratiques de pêche à la baleine, illégales depuis 1986, qui l’ont conduit à sortir de l’IWC (International Whaling Commission). Ce sont aussi les pratiques de l’industrie baleinière japonaise qui conduisent à l’acharnement de cet État à l’encontre de Paul Watson. A ce titre, la notice rouge émise auprès d’Interpol doit être résiliée car elle n’a aucun fondement juridique.

La directive du Parlement et du Conseil européen du 23 octobre 2019 protège les personnes travaillant pour une organisation publique ou privée signalant des violations du droit de l’Union portant atteinte à l’intérêt public. Le Danemark, comme premier pays ayant transposé cette directive, s’honorerait à empêcher l’extradition de Paul Watson, qui devrait bénéficier du statut de lanceur d’alerte et de la protection qui en découle. Pourtant le 21 juillet dernier, bien que le Groenland ait acquis les compétences de justice et de police, c’est bien le Danemark qui a demandé l’arrestation de Paul Watson sur le sol de son ancienne colonie. D’audience en audience, le procureur requiert l’extension de sa détention, maintenant jusqu’au 13 novembre, et refuse d’examiner les preuves de l’innocence de Paul Watson.

Considérant l’objectif d’une résolution diplomatique de la situation, le Conseil municipal de Chambéry :

  • Demande au Président de la République, au nom de la France, de plaider auprès du Danemark l’abandon des poursuites dont Paul Watson fait l’objet ;
  • Demande au Président de la République, au nom de la France, de plaider auprès du Japon l’abandon de la demande d’extradition qui vise actuellement Paul Watson ;
  • Demande au Président de la République de donner droit à la demande formulée par Paul Watson de se trouver une protection en France.

(Texte de la délibération votée lors du conseil municipal)

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