Question orale d'actualité de Mme Annick Billon sénatrice (Vendée - UC):
Ma question, qui s'adresse à M. le ministre délégué chargé de la mer et de la pêche, concerne l'interdiction temporaire de pêche dans le golfe de Gascogne pour les années 2024, 2025 et 2026.
Cette fermeture est imposée par l'Union européenne pour lutter contre les prises accidentelles. En 2024, trente-sept bateaux vendéens sont restés à quai. Les trois criées vendéennes estiment la perte à 540 tonnes, soit 2,4 millions d'euros de chiffre d'affaires. À l'échelle nationale, les pertes s'élèveraient à 22 millions d'euros.
La fermeture à la pêche du golfe de Gascogne s'ajoute à la crise d'un secteur déjà éprouvé. Selon un rapport de la Banque de France, 35 % des entreprises de la filière aval étaient déjà en situation de dépôt de bilan en 2023.
Les pêcheurs français avaient investi 30 millions d'euros dans des systèmes de répulsifs afin d'éviter les prises accidentelles. La fermeture leur a été imposée sans attendre les résultats de cette expérimentation : c'est un camouflet infligé à une pêche qui figure parmi les plus vertueuses au monde.
Le 25 janvier dernier, alors que vous étiez maire de Lorient et président de Lorient Agglomération, vous demandiez des mesures fortes en lien avec cette interdiction et dénonciez le lobbying des écologistes radicaux.
Aujourd'hui, monsieur le ministre, vous déclarez vouloir « sortir de cette fermeture » en 2027. Vous actez donc les fermetures pour 2025 et 2026, ce qui n'est pas acceptable pour la pêche française.
Quelles démarches allez-vous engager à l'échelle européenne pour éviter l'échouement de la pêche française ?
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