Interview des cnandidats par le magazine chassons.com :
Jean-François Copé
Baudouin de Saint Leger : Monsieur Copé, merci de nous recevoir et de répondre à cette interview du magazine Chassons.com. Vous avez participé cette année à l'ouverture de la chasse en Seine-et-Marne. Qu'avez-vous pensé de cette journée, racontez-nous ?
Jean-François Copé :
C’était une matinée amicale et chaleureuse où j’ai eu l’occasion d’échanger avec nombre de mes concitoyens chasseurs sur tous les enjeux auxquels ils sont confrontés. Voir les chasseurs en action sur leur terrain de prédilection reste pour moi un moment fort d’autant plus que la Seine-et-Marne ancre ses traditions dans la chasse.
Nous avons la chance d’avoir de multiples territoires de chasse avec une chasse très diversifiée de petit gibier, de migrateurs et de grand gibier. Même si les conditions climatiques catastrophiques n’ont pas épargné notre faune et le petit gibier, particulièrement la perdrix grise, nos chasseurs sont toujours aussi dynamiques, attentifs et passionnés.
Je suis d’ailleurs très fier de la chasse seine-et-marnaise parce qu’elle est un exemple pour les autres départements. Je pense notamment à l’utilisation que les chasseurs seine-et-marnais font de l’application Naturapass pour remonter l’information en temps réel sur la faune à leur fédération. Etat sanitaire des animaux, partage de photos, cartographie du territoire de chasse : cette remontée d’informations est un atout incommensurable pour surveiller et gérer la faune. J’espère que cette utilisation de l’application Naturapass se diffusera dans tous les départements.
Baudouin de Saint Leger : Qu'est-ce que la chasse représente pour vous ?
Jean-François Copé :
La chasse constitue depuis des siècles un pilier de notre société. Elle est un symbole de l’identité rurale française de chacune de nos communes. Elle est un lieu de convivialité comme nul autre. Elle participe à la bonne santé économique de notre pays.
Surtout, elle est un régulateur hors pair des écosystèmes. Le chasseur du XXIe siècle, vous le savez encore mieux que moi est un chasseur responsable qui élimine les espèces qui prolifèrent et qui repeuplent celles qui s’éteignent. Chaque chasseur est une vraie sentinelle de la nature. Par passion, les chasseurs participent à protéger tout à la fois la biodiversité et nos cultures agricoles.
Baudouin de Saint Leger : Les chasseurs ont la sensation d'être chassés avant les élections et généralement peu aidés après, en quoi nos lecteurs peuvent-ils avoir confiance en vous en ce qui concerne la défense de la chasse et de ses traditions ?
Jean-François Copé :
Il est vrai que bien souvent les chasseurs sont évincés des priorités politiques après les élections. Pire encore, ils sont pointés du doigt notamment par les lobbys écologistes anti-chasse et font face à de multiples entraves.
Mais je sais que notre tradition de chasse est forte, que nos fédérations sont d’une qualité, notamment scientifique, remarquable et que nos chasseurs sont d’un engagement sans faille. La France est d’ailleurs le pays qui compte le plus de chasseurs en Europe ! J’espère que nous conserverons longtemps cette place de choix. En tout cas, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour.
Vous faites partie de ces Français qui vivent leur passion de manière responsable. Arrêtons de vous culpabiliser, cela n’a pas de sens. Je propose deux grands axes d’action qui redoreront le blason des chasseurs. D’une part, pour vaincre définitivement ces préjugés sur la chasse, je veux mettre en valeur le rôle des chasseurs en tant que surveillants de la faune. Je souhaite développer une chasse 2.0, à l’exemple de ce qui se fait dans la fédération départementale de Seine-et-Marne, en déployant l’utilisation de l’application Naturapass par la communication de l’information à toutes les fédérations et associations de chasseurs et par l’introduction d’un cours explicatif de l’application lors des actions d’information et d’éducation réalisées par les fédérations auprès de leurs adhérents.
Je veux aussi renforcer les animations en milieu scolaire sur le sujet de la chasse et de la gestion de la biodiversité. D’autre part, il faut améliorer la pratique de la chasse. Il est totalement aberrant que la France ne se soit pas saisie de la possibilité de dérogation pour la chasse aux oies dans le cadre de la directive Oiseaux alors que ces dernières prolifèrent et commettent de nombreux dégâts. C’est une habitude en France de surtransposer les directives européennes ou de ne pas se saisir des dérogations pourtant adaptées au territoire.
Je suis d’avis que la France entreprenne toutes les démarches pour obtenir cette dérogation pour la chasse aux oies. Nous savons que nos fédérations garantissent la bonne gestion des espèces.
Baudouin de Saint Leger : Un anti-chasse vient d'être élu à la présidence de l’Agence Française pour la biodiversité, quelle est votre réaction ? Pensez-vous que cela soit cohérent avec le travail effectué chaque jour sur le terrain par les chasseurs ?
Jean-François Copé :
Je suis abasourdi, quoique peu étonné, de cette décision de Madame Royal. Quel signal de défiance à l’encontre des chasseurs! Il est bien évidemment indispensable d’installer à la tête de l’Agence française pour la biodiversité un président et un directeur qui soient favorables à la pratique de la chasse dans une optique de régulation des écosystèmes.
Le Gouvernement est complètement déconnecté de la réalité des terroirs et oublie que les chasseurs sont des piliers de la gestion quotidienne de nos territoires agricoles et forestiers.
Être conscient du travail effectué par nos chasseurs implique de revoir plus largement la gouvernance de la chasse : la chasse doit être rattachée au Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, et non plus au Ministère de l’Environnement. Il faut prendre en compte la transversalité des enjeux de la ruralité et de la filière cynégétique.
Baudouin de Saint Leger : Avez-vous déjà tiré avec une arme à feu ?
Jean-François Copé :
Oui bien sûr. Y compris après mon service militaire. Chasser a toujours été une activité qui m’a fasciné. Mais c’est une passion qui demande beaucoup de temps et qui était alors difficilement conciliable avec une autre de mes passions : la musique.
Baudouin de Saint Leger : Quelle est votre position sur la législation de la vente des armes en France ?
Jean-François Copé :
Il faut garder l’œil ouvert sur la directive européenne Armes à feu et sur son application en France. La directive Armes à feu est l’une des rares où les chasseurs ont été associés en amont et sont globalement satisfaits de sa rédaction et de son application en France.
Or actuellement nous allons vers un durcissement de la directive : une révision a été adoptée en Conseil des ministres de l’Intérieur en juin dernier et le texte va être examiné par le Parlement européen d’ici la fin de l’année. La France doit être extrêmement vigilante lors de la révision de cette directive pour éviter que l’objectif de sécurité publique n’empiète sur la liberté des chasseurs qui sont des utilisateurs légaux d’armes à feu.
Baudouin de Saint Leger : Si vous êtes élu, allez-vous relancer les chasses présidentielles ?
Jean-François Copé :
Les chasses présidentielles ont été supprimées en 2010 après de longs débats. Il ne me semble pas opportun de les restaurer alors qu’elles octroient un privilège de chasse à certains plutôt qu’à d’autres, et ce aux frais de l’Etat. Les battues de régulation dans de grands domaines sont des lieux de rencontre, d’échange, mêlant chasse et politique, plus adaptés à notre temps que ces chasses présidentielles. Pour autant, l’Etat doit maintenir les subventions qu’il alloue aux grands domaines, comme Chambord ou Rambouillet, qui sont des symboles de la faune et de la chasse françaises.
Baudouin de Saint Leger : Pourquoi nos lecteurs devraient-ils voter pour vous ?
Jean-François Copé :
En plus des mesures pour redorer le blason des chasseurs et pour mettre en place une nouvelle gouvernance en faveur de la chasse, je veux assurer le bon déroulement pratique de la chasse. Il existe un délit d’entrave à la chasse qui est actuellement très peu appliqué et laisse le champ libre aux militants écologistes anti-chasse. Ce décret doit être appliqué avec fermeté dès lors que cela est justifié, afin de sanctionner les individus troublant la pratique de la chasse. Par ailleurs, je souhaite préserver l’affectation de la totalité de la redevance cynégétique à l’ONCFS car cela permet de financer les études nécessaires à la survie de la chasse.
Les chasseurs font également face à trois grands défis européens pour lesquels je souhaite que la France redouble d’attention. La directive Oiseaux est source du plus grand nombre de contentieux pour la chasse au gibier d’eau et les chasses traditionnelles. Il est prioritaire à mon sens que certaines annexes de la directive prennent en compte l’évolution des populations, notamment celle des espèces envahissantes qui occasionnent des dommages importants dans certaines régions et dont nous avons une connaissance précise.
La question de l’expansion des grands carnivores est aussi épineuse et elle varie beaucoup d’un département à l’autre. L’homme doit réguler la présence de ces espèces prédatrices tout en assurant leur survie. Je propose donc de renforcer la déconcentration des décisions au niveau des départements, en concertation avec le Gouvernement et l’ONCFS. Le préfet doit avoir pour double rôle d’inciter à la mise en place de moyens de protection autour des élevages et d’évaluer le nombre de prédateurs à abattre sur l’année pour délivrer des autorisations de tirs de prélèvement.
Nous devons aussi renégocier la convention de Berne afin de déclasser le loup d’« espèce strictement protégée » en « espèce protégée simple », car le loup n’est plus en voie de disparition.
Enfin, les enjeux de l’agriculture et de la chasse sont complètement imbriqués. J’en veux pour preuve l’existence d’AgriFaune, réseau rassemblant agriculteurs et chasseurs pour favoriser la prise en compte de la biodiversité, de la faune sauvage et de l’environnement par l’agriculture. Les chasseurs étant de véritables régulateurs du milieu rural, il faut faire entendre la voix de la France, premier pays de chasseurs, à Bruxelles pour intégrer davantage la chasse à la PAC.
J’ajouterai que la chasse est partie intégrante du développement des territoires ruraux, territoires auxquels j’attache une importance toute particulière. Je propose en effet la création d’une Agence nationale pour le renouveau de la ruralité pour la France périphérique, sur le modèle de l’ANRU. L’Agence financerait de grands projets dans les zones rurales les plus déshéritées au travers desquels la chasse serait pleinement prise en considération.
Baudouin de Saint Leger : Si vous deviez choisir des chasseurs dans votre gouvernement lesquels choisiriez-vous ?
Jean-François Copé :
Je choisirais des chasseurs très endurants qui soient à même de porter une responsabilité ministérielle de longue haleine et qui n’aient pas peur des phénomènes de meute. Evidemment, il y aurait bien d’autres critères de compétences entrant en ligne de compte. Mais une chose est sûre : l’univers politique regorge de chasseurs.
La Primaire Mode d’Emploi
Tous les français peuvent voter à la primaire! Vous n’avez pas besoin d’être membre d’un parti politique.
QUAND ?
La primaire est une élection à deux tours qui aura lieu les 20 et 27 novembre 2016.
OÙ ?
Plus de 10.000 bureaux de vote seront mis à disposition en métropole et dans les territoires d’Outre Mer. Pour connaître votre bureau de vote, il faudra vous rendre sur le site de la Primaire: http://www.primaire2016.org/ou-voter/
COMMENT ?
3 modalités seront à respecter:
1) Etre inscrit sur la liste électorales au 31 décembre 2015 ou avoir 18 ans au 1er tour de la présidentielle (23 avril 2017)
Votre inscription sur les listes électorales sera vérifié au moyen de la présentation d’une pièce d’identité; n’oubliez pas d’en prendre une avec vous le jour de l’élection !
2) Payer deux euros par tour de scrutin pour participer aux frais d’organisation de l’évènement. Pour chaque tour le paiement se fera en espèces directement dans votre bureau de vote.
3) Déclarer partager « les valeurs républicaines de la droite et du centre et s’engager pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France ».
François Fillon
Baudouin de Saint Leger : Monsieur Fillon, merci de nous recevoir et de répondre à cette interview du magazine Chassons.com. Avez-vous déjà chassé ou assisté à une chasse ? Si oui, quel souvenir en gardez-vous ?
François Fillon :
Bien sûr ! Quelle question ! Comme je le dis souvent, je suis « un paysan Sarthois », j’habite à Solesmes, dans la Sarthe. Mes voisins chassent, mes amis chassent, un de mes fils a passé son permis de chasser. Ma maison est au bord de l’eau, au milieu des bois, on y côtoie les chevreuils, les lièvres, les colverts, les ramiers, les lapins de garenne… J’y chasse les champignons et les escargots ! Souvent je retrouve les amis après la chasse. Ce sont des moments sympathiques, pétris de convivialité et de tradition. J’aime cuisiner le gibier avec eux.
Baudouin de Saint Leger : Qu'est ce que la chasse représente pour vous?
François Fillon :
C’est un droit et un devoir ! C’est une liberté ! C’est une tradition rurale par excellence que les urbains ne comprennent pas toujours. Il faut protéger les chasses, toutes les chasses, et les chasseurs. Comme il faut protéger d’autres traditions françaises que l’on veut nous enlever : des traditions culinaires comme le foie gras, les fromages au lait cru, l’élevage des bœufs, des chapons, les traditions taurines auxquelles je tiens particulièrement…
La liberté de chasser est un des acquis républicain les plus communéments demandés lors de l’écriture des cahiers de doléances 1789. La chasse, c’est pour moi une des expressions les plus ancrée de la liberté populaire. La chasse est non seulement indissociable de la ruralité et de la vie à la campagne avec la pêche, mais aussi représente un lien social et intergénérationnel unique.
C’est certainement une des seules activités ou tous les milieux sociaux se rencontrent avec égalité pour pratiquer la même passion. Mais la chasse, et la pratique cynégétique au sens large, c’est aussi une activité économique très active, qui s’implante profondément dans nos territoires ruraux, c’est plus de 40 000 emplois directs, et un poids économique de 4 milliards d’euros. Sans compter tout le temps consacré bénévolement par les chasseurs pour l’entretien du territoire. Pour moi, non seulement la chasse à un impact social et sociétal fort, mais aussi économique et environnemental.
C’est simplement une activité majeure et indispensable à l’espace rural français.
Baudouin de Saint Leger : Les chasseurs ont la sensation d'être chassés avant les élections et généralement peu aidés après, en quoi nos lecteurs peuvent-ils avoir confiance en vous en ce qui concerne la défense de la chasse et de ses traditions?
François Fillon :
Les chasseurs ne sont pas les seuls dans ce cas ! C’est la question qu’on me pose le plus souvent depuis 3 ans ! Comment peut-on être assuré que ce que vous proposez aujourd’hui, vous le ferez demain ?
L’originalité et la force de mon engagement est de dire ce que je vais faire et de m’y tenir. Ceux qui me connaissent bien, les électeurs de la Sarthe, et à présent ceux de Paris, savent que je ne fais jamais de promesses que je ne peux tenir. Et celles que je fais, je les tiens. Et je suis le seul à avoir inclus un chapitre spécifique à la chasse dans mon programme de gouvernement. Et je m’y tiendrai.
Je suis le plus rural des candidats ! Maire de Sablé-sur-Sarthe pendant 18 ans. Président du Conseil Général de la Sarthe …
Lorsque je suis devenu Président du Conseil Régional des Pays de La Loire, c’est le Président de la Fédération des Chasseurs de la Sarthe qui m’a succédé au département !
Baudouin de Saint Leger : Un « anti-chasse » vient d'être élu à la présidence de l’Agence Française pour la biodiversité, quelle est votre réaction? Pensez vous que cela soit cohérent avec le travail effectué chaque jour sur le terrain par les chasseurs?
François Fillon :
En fait deux anti-chasse patents et renommés ont été nommé à la tête de cette Agence: l’ancien président, Hubert Reeves, et l’ancien directeur de l’ex Rassemblement des Opposants à la Chasse, le ROC . C’est vécu comme étant une véritable provocation à l’égard des chasseurs français, et augure bien mal de la contractualisation souhaitée par Madame Royal et l’ONCFS.
J’ai un très grand respect et une grande estime pour le professeur Hubert Reeves. C’est un très grand scientifique et un écrivain vulgarisateur de génie qui, avec « Patience dans l’Azur », puis « Poussières d’étoiles », a mis à la compréhension du plus grand nombre l’astrophysique et les mystères de l’univers !
Mais pour plus d’un million de nos concitoyens cette nomination est incompréhensible… Il faudra redéfinir rapidement les objectifs avec la gouvernance de cette agence, nouveau gadget écologique, et surtout évaluer son utilité. Dans tous les cas de figure, la chasse ne dépendra pas sous ma présidence de cette Agence dont les objectifs sont je le répète obscurs.
Mon engagement est que l’ONCFS sera placée sous l’autorité du ministre de l’agriculture. La chasse sera sous la responsabilité du Ministre de l’Agriculture et de la Forêt !
Baudouin de Saint Leger : Avez -vous déjà tiré avec une arme à feu ?
François Fillon : Bien sûr.
Baudouin de Saint Leger : Quelle est votre position sur la législation de la vente des armes en France ?
François Fillon :
Il est normal que l’état soit totalement informé des armes, quelles qu’en soient leur nature, détenues sur son territoire, et de leurs possesseurs. Mais ce n’est pas en durcissant la législation des armes pour les chasseurs, que l’on empêchera les attentats ! Ce n’est pas avec des armes de chasseur que sont commis les attentats, les agressions et les vols à main armée.
Il faut donc sortir des directives contraignantes de la commission européenne édictées sous la pression des pays d’Europe du nord, mais aussi, et je trouve le procédé très douteux, des anti-chasses qui se servent de l’émotion légitime suscité par les attentats et les agressions à armes à feu, pour faire un amalgame avec les chasseurs.
Détenir plusieurs armes de chasse, en toute légalité, est normal pour un chasseur passionné, pratiquant plusieurs modes de chasse. Ultra Règlementer la détention des armes de chasse est se donner bonne conscience facilement. Comme le disait le Président G.Pompidou, « il faut arrêter d’emmerder les français »
Mais vous savez, c’est vrai aussi pour la directive oiseaux qu’il faudra modifier (oies par exemple). Il faut remettre à l’ordre du jour le principe de subsidiarité et le régime des dérogations et surtout, là aussi, ne pas surenchérir les directives. Aujourd’hui l’Europe est là où on ne l’attend pas et elle manque cruellement là où on l’attend. Pour moi, la chasse est une compétence des nations, des régions, pas de l’Europe !
Baudouin de Saint Leger : Si vous êtes élu, allez-vous relancer les chasses présidentielles?
François Fillon :
Cela ne me semble pas nécessaire, même si quelques uns de mes amis m’ont déjà fait savoir avec des étoiles dans les yeux, qu’ils étaient prêts à s’en occuper, même bénévolement ! (RIRES)
Mais en revanche, il faut préserver les domaines cynégétiques de Chambord et de Rambouillet dans leurs vocations premières, hauts lieux de notre patrimoine et symboles de la France à l’étranger.
Ils sont aussi riches de populations de grands gibiers en bon état sanitaire et de toute beauté. Cette population comme toute population faunique sauvage doit être gérée et régulée, pour son bien. Il est donc du ressort de l’ONCFS de faire ce qu’il sera nécessaire pour maintenir ces territoires dans le magnifique état qui doit être le leur, et cela passera par des jours de chasses sur ces territoires, évidement. Sous quelles modalités, cela reste encore à définir.
Cela peut être des invitations pour des « jeunes permis » ? L’occasion de promotions internationales de la chasse ? L’occasion de promouvoir notre savoir faire dans ce domaine et celui de la gestion du Grand Gibier. Rambouillet et Chambord sont un peu les lieux diplomatiques des chasseurs. Si l’organisation d’une chasse dans ce cadre peut aider à signer un traité, je ne vois pas pourquoi on s’en priverait !
Baudouin de Saint Leger : Pourquoi nos lecteurs devraient-ils voter pour vous ?
François Fillon :
Parce que je leur ressemble ! Je partage leurs valeurs. Parce que je veux développer une politique pragmatique de proximité en levant les contraintes administratives, ne serait-ce qu’en réformant le régime des multiples autorisations et compte-rendu auxquels sont confrontés les chasseurs.
Parce que tout en n’étant pas chasseur, j’en connais l’importance économique, environnementale, sociale et sociétale et donc la défendrai avec passion et conviction. Et comme je vous l’ai déjà signifié, pour faciliter cette politique je réintégrerai, au sein du ministère de l’agriculture, la tutelle et la pleine compétence sur l’ONCFS, la pêche et l’alimentation.
Alain Juppé
Baudouin de Saint Leger : Monsieur Juppé, merci de nous recevoir et de répondre à cette interview du magazine Chassons.com. Avez-vous déjà chassé ou assisté à une chasse ? Si oui, quel souvenir en gardez-vous ?
Alain Juppé :
Vous entrez d’emblée dans le vif du sujet ! Je ne suis pas chasseur et je ne l’ai jamais été, mais je connais bien le monde de la chasse et j’y suis très attaché. La chasse est au cœur de notre culture et de notre histoire, elle se pratique partout sur notre territoire et fait partie des traditions et des coutumes de notre pays. Je suis d’une région, le Sud-Ouest, où cette culture cynégétique est forte.
Quant au souvenir que vous me demandez de relater, j’en ai en réalité plusieurs. Ils remontent à mes années landaises, territoire où la chasse à la palombe fait comme vous le savez figure d’institution. J’ai par la suite plusieurs fois eu l’occasion de visiter des palombières et je sais toute la convivialité qui peut y régner.
Plus récemment, je me suis rendu dans le Calvados pour une visite de la réserve ornithologique de Saint-Samson. J’ai eu le plaisir de constater aux côtés de chasseurs, de leurs représentants et d’élus locaux à quel point le monde de la chasse œuvre concrètement pour la biodiversité et permet de connaître la nature telle qu’elle est, sans l’idéaliser.
Baudouin de Saint Leger : Qu'est-ce que la chasse représente pour vous?
Alain Juppé :
La chasse est intimement liée à la ruralité, elle est constitutive de l’ADN de nos territoires et de ses traditions. La chasse est aussi au centre des questions environnementales et participe à la préservation de la biodiversité. Les chasseurs sont des acteurs importants de la préservation de la nature, à titre d’exemple on peut citer la réussite qu’a été la mise en place des plans de chasse qualitatifs des cervidés et leurs effets bénéfiques pour l’équilibre environnemental. Je souhaite redonner à cette chasse responsable la place qui est la sienne dans la préservation de notre environnement.
Ministre de l’écologie, j’avais d’ailleurs initié les tables rondes sur la chasse afin de définir des règles de gestion des espèces sauvages et de leur habitat, et de lever des incompréhensions entre chasseurs et naturalistes. Je l’ai encore constaté dans le Calvados : chasseurs et protecteurs éclairés peuvent travailler de concert plutôt que de s’opposer. J’en suis convaincu.
Baudouin de Saint Leger : Les chasseurs ont la sensation d'être chassés avant les élections et généralement peu aidés après, en quoi nos lecteurs peuvent-ils avoir confiance en vous en ce qui concerne la défense de la chasse et de ses traditions?
Alain Juppé :
Je ne « chasse » personne, je présente un programme ambitieux et réaliste pour redresser notre pays, et je préfère dire la vérité et être battu que mentir pour essayer d’être élu à tout prix pour décevoir ensuite les électeurs.
Les chasseurs doivent, j’en suis convaincu dans l’intérêt de la préservation de l’environnement, des espèces et de leurs habitat être étroitement associés aux autres acteurs de la défense de la nature au sein des organismes existants. On n’arrive à rien en s’opposant les uns aux autres.
Il y a cependant une réforme que je souhaite mener, c’est le rattachement de la chasse à un grand ministère de l’Agriculture et de la Ruralité aux compétences étendues. Cette idée a été de nombreuses fois évoquée mais jamais concrétisée. Elle aurait beaucoup de sens au regard des enjeux parfois communs à l’agriculture, à la chasse et à la forêt.
S’agissant des chasses traditionnelles, qui focalisent souvent la plus forte opposition de la part des anti-chasse, je trouve naturel de constater, ici ou là, dans nos régions, des pratiques de chasse traditionnelles auxquelles les communautés locales restent très attachées.
Pour autant, que je sache, les prélèvements opérés de la sorte à des fins qui ne sont jamais commerciales, restent très limités et généralement très sélectifs. Ils ne remettent nullement en cause l’avenir des espèces concernées.
Là encore il doit être possible, en transparence et sous contrôle, de définir les conditions dans lesquelles peuvent perdurer ces pratiques ancestrales. Ces chasses traditionnelles font partie de notre culture et de notre histoire.
Baudouin de Saint Leger : Un anti-chasse vient d'être élu à la présidence de l’Agence Française pour la biodiversité, quelle est votre réaction? Pensez-vous que cela soit cohérent avec le travail effectué chaque jour sur le terrain par les chasseurs?
Alain Juppé :
L’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, établissement public créé il y a plus de 40 ans à l’initiative du monde de la chasse, exerce à mon sens déjà convenablement des missions complémentaires de surveillance du territoire et de police de la nature et de la chasse en particulier, des missions d’étude et de recherche sur la faune sauvage et ses habitats, des missions de conseil et d’appui technique aux pouvoirs publics, aux aménageurs et aux gestionnaires.
Or, les compétences et prérogatives dévolues à l’AFB recoupent singulièrement celles exercées par l’ONCFS dont la gouvernance rassemble les représentants des chasseurs, des agriculteurs, des forestiers, des naturalistes et demain des collectivités territoriales, c’est-à-dire en fait tous les acteurs de la Stratégie Nationale de Sauvegarde de la Biodiversité.
A l’heure où l’on doit s’efforcer de faire des économies, de favoriser les rapprochements, si ce n’est les fusions, d’encourager les mutualisations, les synergies entre les opérateurs, le bienfondé de cette création n’est pas établi.
Quant à la nomination de son directeur, je comprends qu’elle puisse inquiéter les chasseurs et soit vécue comme une provocation supplémentaire à l’endroit du monde cynégétique. C’est le devoir de cette agence d’être indépendante et impartiale. Nous verrons dans les prochains mois si son directeur respecte cette exigence propre à tout organisme public. La chasse est aujourd’hui considérée comme une activité utile si ce n’est nécessaire à la conservation de la biodiversité. Qu’en serait-il de nos cultures si les chasseurs ne limitaient pas les populations de sangliers, de la régénération de nos forêts si les populations de cervidés n’étaient pas régulées, combien d’ accidents de la route si les plans de chasse n’étaient pas respectés, que deviendrait la protection de nos élevages si les chasseurs ne constituaient pas le réseau de veille écologique et sanitaire que l’on sait ?…
Je reste convaincu que rien ne peut se faire en matière de protection de l’environnement sans les chasseurs.
Baudouin de Saint Leger : Que pensez-vous des normes européennes qui viennent régir la chasse dans notre pays ?
Alain Juppé :
Les directives communautaires (Directive Oiseaux et Directive Habitat) pèsent effectivement sur l’exercice de la chasse dans notre pays. Les préoccupations de protection des milieux ou de préservation des espèces migratrices sont légitimes mais ces directives doivent être réexaminées pour tenir compte du formidable développement des connaissances depuis leur adoption inspirée à l’époque par un principe de précaution.
Par ailleurs, je trouve qu’un certain nombre de notions sont aujourd’hui dépassées, comme celle des espèces nuisibles, des espèces chassables, des espèces protégées…
Chaque espèce doit être gérée, gestion des espèces en équilibre entre elles, gestion des espèces en équilibre avec leur milieu, gestion des espèces en équilibre avec les activités humaines …
Comment dans ces conditions ne pas prêter toute l’attention nécessaire à la demande de la Fédération Nationale des Chasseurs qui souhaite pouvoir chasser les oies grises en février, ce qui n’est actuellement pas possible alors qu’elles sont parfois gazées aux Pays-Bas en raison de leur trop grand nombre ? C’est un sujet qui ne se règlera pas en six mois et auquel il faudra donc s’atteler avec énergie aux côtés de nos partenaires européens pour parvenir à un accord dans le cadre communautaire.
Magazine Chassons.com : Avez-vous déjà tiré avec une arme à feu ? Quelle est votre position sur la législation de la vente des armes en France ?
Alain Juppé :
Je ne chasse pas, l’usage des armes à feu est un lointain souvenir de mon service militaire à Paris, Evreux et Mont-de-Marsan ! Notre législation en matière de vente d’armes est satisfaisante, ce qui est inacceptable et dangereux, ce sont les armes de guerre qui circulent illégalement dans notre pays. Ne nous trompons pas de cible, ce ne sont pas les armes de chasse ou de tir sportif qu’utilisent ceux qui portent atteinte à notre sécurité.
Baudouin de Saint Leger : Si vous êtes élu, allez-vous relancer les chasses présidentielles?
Alain Juppé :
Pour être très honnête, ce n’est pas à mon avis la priorité, mais pour des raisons évidentes d’équilibre, il faut continuer de chasser dans les forêts qui dépendent de la République.
Baudouin de Saint Leger : Pourquoi nos lecteurs devraient-ils voter pour vous ?
Alain Juppé :
Parce que le programme que je propose, la restauration d’un État fort pour assurer la sécurité des Français , le retour au plein emploi en libérant les entreprises et la rénovation du système éducatif pour préparer l’avenir de nos enfants est celui qui permettra de redresser notre pays de redynamiser nos territoires et de nous rendre collectivement confiance dans notre propre pays.
La Primaire Mode d’Emploi
Tous les français peuvent voter à la primaire! Vous n’avez pas besoin d’être membre d’un parti politique.
QUAND ?
La primaire est une élection à deux tours qui aura lieu les 20 et 27 novembre 2016.
OÙ ?
Plus de 10.000 bureaux de vote seront mis à disposition en métropole et dans les territoires d’Outre Mer. Pour connaître votre bureau de vote, il faudra vous rendre sur le site de la Primaire: http://www.primaire2016.org/ou-voter/
COMMENT ?
3 modalités seront à respecter:
1) Etre inscrit sur la liste électorales au 31 décembre 2015 ou avoir 18 ans au 1er tour de la présidentielle (23 avril 2017)
Votre inscription sur les listes électorales sera vérifié au moyen de la présentation d’une pièce d’identité; n’oubliez pas d’en prendre une avec vous le jour de l’élection !
2) Payer deux euros par tour de scrutin pour participer aux frais d’organisation de l’évènement. Pour chaque tour le paiement se fera en espèces directement dans votre bureau de vote.
3) Déclarer partager « les valeurs républicaines de la droite et du centre et s’engager pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France ».
Nathalie Kosciusko-Morizet
Baudouin de Saint Leger : Madame Kosciusko-Morizet, merci de nous recevoir et de répondre à cette interview du magazine Chassons.com. Avez-vous déjà chassé ou assisté à une chasse ? Si oui, quel souvenir en gardez-vous ?
Nathalie Kosciusko-Morizet :
Je ne chasse pas mais il m’est arrivé de participer à des chasses. J’ai notamment le souvenir d’une chasse au petit gibier avec des amis, très conviviale, qui s’est terminée par une passée aux canards. J’ y avais appris à reconnaître plusieurs espèces et en avais profité pour prendre le temps d’observer et d’écouter la nature.
Baudouin de Saint Leger : Qu'est ce que la chasse représente pour vous?
Nathalie Kosciusko-Morizet :
La chasse représente pour moi l’attachement à un territoire, à nos forêts et à nos campagnes. J’ai pu voir que c’était aussi un formidable lien intergénérationnel, notamment quand un grand-père emmène ses petits enfants à la chasse et leur apprend à regarder la faune et la flore dite ordinaire. La chasse est aussi liée à notre tradition culinaire française : terrine de canard, filet de chevreuil, daube de sanglier….
Baudouin de Saint Leger : Les chasseurs ont la sensation d'être chassés avant les élections et généralement peu aidés après, en quoi nos lecteurs peuvent-ils avoir confiance en vous en ce qui concerne la défense de la chasse et de ses traditions?
Nathalie Kosciusko-Morizet :
Je suis d’accord avec vous, les preuves d’amour sont préférables aux grandes déclarations. Laissez moi à cet égard vous rappeler le travail que j’ai réalisé entre 2010 et 2012 en lien avec les chasseurs, les fédérations départementales, la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) avec l’appui scientifique de l’ONCFS.
Ainsi, par exemple, j’ai pu avec les fédérations des chasseurs avancer d’une semaine la date de l’ouverture générale pour les départements du nord de la France, j’ai donné la possibilité de chasser le sanglier en battue à partir du 1er juin et repoussé au 20 février la date de fermeture de la chasse au pigeon ramier dans 11 départements du nord de la France, j’ai étendu la possibilité de chasser tout le gibier sur le Domaine public maritime (DPM) et permis aux préfets d’autoriser la chasse par temps de neige des oiseaux issus d’élevage dans les chasses commerciales, etc.
Lorsque j’étais ministre en charge de la Chasse, les dates de chasse ont systématiquement été fixées à l’une des données scientifiques validées : pour ne citer que quelques exemples supplémentaires, la date d’ouverture du vanneau huppé a été avancée à l’ouverture générale, j’ai levé le moratoire sur l’Eider à duvet et j’ai avancé les dates d’ouverture de la chasse de certains gibiers d’eau dans des territoires de l’Hérault, de la Brenne et du Forez, de la Dombes et de la Gironde. Par ailleurs, en rendant la Bernache du Canada chassable depuis 2011, j’ai rendu une nouvelle espèce chassable – qui peut en dire autant ?
Enfin, je suis la ministre qui a reconnu le rôle capital de la chasse et des chasseurs dans la gestion des populations et dans la régulation des espèces exotiques envahissantes ou nuisibles.
Baudouin de Saint Leger : Un anti-chasse vient d'être élu à la présidence de l'Agence Française pour la biodiversité, quelle est votre réaction? Pensez vous que cela soit cohérent avec le travail effectué chaque jour sur le terrain par les chasseurs?
Nathalie Kosciusko-Morizet :
L’agence française pour la biodiversité existera à partir du 1er janvier 2017. C’est un décret en conseil des Ministres qui désignera la présidente ou le président, parmi les membres du conseil d’administration. Je suis convaincue que les chasseurs, en raison de leur gestion quotidienne des territoires, doivent siéger dans cette future Agence.
Entre 2010 et 2012, j’ai d’ailleurs reconnu les chasseurs comme des acteurs de la biodiversité, en rendant, par exemple, les fédérations régionales et les fédérations interdépartementales des chasseurs, éligibles à l’agrément au titre de la protection de l’environnement. Vous remarquerez que la faune sauvage terrestre, remarquable ou ordinaire, est quasiment absente de cette agence. Pour moi, l’ONCFS et le monde de la chasse, en raison de leurs actions en faveur de la faune sauvage et des territoires, sont des acteurs indispensables de la future Agence pour la Biodiversité.
Baudouin de Saint Leger : Avez-vous déjà tiré avec une arme à feu ?
Nathalie Kosciusko-Morizet : Bien sûr et avec des armes beaucoup plus puissantes que les armes de chasse lors de mon service militaire ! Pistolet automatique, FAMAS, … j’ai même tiré au canon !!!
Baudouin de Saint Leger : Quelle est votre position sur la législation de la vente des armes en France ?
Nathalie Kosciusko-Morizet : Je crois qu’avec la loi du 6 mars 2012, nous avons trouvé un bon équilibre. Ceci est le fruit d’un travail étroit et approfondi entre le gouvernement de l’époque, la Fédération Nationale des Chasseurs et le Comité Guillaume Tell. Cette réforme globale sur les armes permet de lutter contre le trafic d’armes en assurant notamment une traçabilité des armes, sans pour autant imposer des obligations administratives lourdes aux chasseurs et aux tireurs sportifs.
Au sujet des armes, je tiens à souligner l’important travail réalisé par les fédérations départementales des chasseurs pour rappeler les règles de sécurité en action de chasse, les bonnes pratiques pour transporter des armes en voiture ou encore les conditions dans lesquelles celles-ci doivent être rangées à la maison avec des dispositifs de sécurité (verrou de pontet, armoire à fusils, démontage). Tout ceci permet de diminuer chaque année le nombre d’accident avec des armes de chasse.
Baudouin de Saint Leger : Si vous êtes élu, allez-vous relancer les chasses présidentielles?
Nathalie Kosciusko-Morizet : L’important n’est pas la dénomination employée. Dans des espaces naturels de l’État, surtout lorsqu’ils sont clos, la régulation des populations est indispensable et il faut donc y organiser des chasses.
La chasse est pour moi un outil de gestion des espèces. Je souhaite que ces territoires accentuent leurs programmes d’études des biotopes et des populations animales, avec un suivi sanitaire renforcé.
Ces territoires d’exception représentent aussi l’histoire de la chasse en France. Je souhaite qu’ils deviennent la vitrine d’une chasse exemplaire et diffusent les bonnes pratiques de sécurité à la chasse et de gestion des espaces et des espèces.
Baudouin de Saint Leger : Pourquoi nos lecteurs devraient-ils voter pour vous ?
Nathalie Kosciusko-Morizet :
Vos lecteurs sont d’abord des citoyens, ils veulent aussi participer à la construction d’une nouvelle société au sein de ce monde qui a véritablement changé. Nos modes de vie ont changé, la manière de pratiquer la chasse aussi. Comme je l’ai déjà prouvé, je soutiens les chasseurs ; loin des débats idéologiques, je m’appuie sur les études scientifiques dans mes prises de décision. Je considère la chasse comme un outil de gestion majeur des populations et d’aménagement des territoires. Par exemple, je sais le rôle indispensable des chasseurs pour réguler les populations de sangliers et de cervidés là où il y a de nombreuses collisions entre les animaux et les véhicules, ou des dégâts de gibier trop important dans les cultures.
Baudouin de Saint Leger : Si vous deviez choisir des chasseurs dans votre gouvernement lesquels choisiriez vous? ?
Nathalie Kosciusko-Morizet : Il me semble important de choisir les personnes les plus qualifiées pour chaque poste. J’ai déjà eu l’occasion de voir qu’il y a des personnes très compétentes parmi les chasseurs…
La Primaire Mode d’Emploi
Tous les français peuvent voter à la primaire! Vous n’avez pas besoin d’être membre d’un parti politique.
QUAND ?
La primaire est une élection à deux tours qui aura lieu les 20 et 27 novembre 2016.
OÙ ?
Plus de 10.000 bureaux de vote seront mis à disposition en métropole et dans les territoires d’Outre Mer. Pour connaître votre bureau de vote, il faudra vous rendre sur le site de la Primaire: http://www.primaire2016.org/ou-voter/
COMMENT ?
3 modalités seront à respecter:
1) Etre inscrit sur la liste électorales au 31 décembre 2015 ou avoir 18 ans au 1er tour de la présidentielle (23 avril 2017)
Votre inscription sur les listes électorales sera vérifié au moyen de la présentation d’une pièce d’identité; n’oubliez pas d’en prendre une avec vous le jour de l’élection !
2) Payer deux euros par tour de scrutin pour participer aux frais d’organisation de l’évènement. Pour chaque tour le paiement se fera en espèces directement dans votre bureau de vote.
3) Déclarer partager « les valeurs républicaines de la droite et du centre et s’engager pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France ».
Bruno Le Maire
Baudouin de Saint Leger : Monsieur Le Maire, merci de nous recevoir et de répondre à cette interview du magazine Chassons.com. Avez-vous déjà chassé ou assisté à une chasse ? Si oui quel souvenir en gardez-vous ?
Bruno Le Maire :
La chasse est une tradition tellement ancrée dans notre patrimoine qu’il est bien rare de trouver quelqu’un qui n’a jamais participé à une partie de chasse avec son oncle, son père, son grand-père. Pour ma part, j’ai souvenir étant plus jeune d’avoir participé à des chasses surtout à la palombe puisqu’ayant des attaches fortes dans le sud-ouest !
Là-bas, la chasse à la palombe est une institution. L’activité tourne au ralenti lorsque arrive la période de migration à la Saint Luc, c’est le grand truc comme disent les paloumayres.
J’ai également suivi des chasses au petit gibier et comme je le dis souvent, je ne chasse pas mais j’adore le gibier.
Plus sérieusement, j’aime beaucoup l’après chasse, cette ambiance si particulière qui après avoir longuement marché, parfois sous la pluie, ou dans le froid, vous permet au pied d’un bon feu de vous ressourcer avec quelques amis.
Baudouin de Saint Leger : Qu’est-ce que la chasse représente pour vous?
Bruno Le Maire :
J’ai toujours été un ardent défenseur de la ruralité. Je pense vraiment que la chasse est une composante essentielle de la vie de nos campagnes. C’est aussi une passion, peut-être la seule, qui permet une vraie mixité sociale. A la chasse, le maçon va tutoyer le notaire, le plombier devenir ami avec le médecin. Les barrières sociales s’effacent au profit de la passion. La chasse contribue également à la vie sociale des villages et quand je vois la fête que représente une battue au sanglier dans le sud de la France, je me dis que nos campagnes ne peuvent pas se passer de ce lien exceptionnel.
Défendre la chasse, c’est aussi défendre notre économie qui en a bien besoin. Prenons conscience de la réalité des chiffres que nous livre la Fédération Nationale des Chasseurs. La chasse génère un chiffre d’affaire de 3.6 milliards d’euros, emploie 38 000 personnes et regroupe plus d’un million de pratiquants.
Pourquoi l’UNESCO est capable d’inscrire certaines chasses au patrimoine mondiale de l’humanité et que nous ne sommes pas capables de dépasser les clivages idéologiques pour vraiment faire de la chasse un patrimoine national.
Baudouin de Saint Leger : Les chasseurs ont la sensation d'être chassés avant les élections et généralement peu aidés après, en quoi nos lecteurs peuvent-ils avoir confiance en vous en ce qui concerne la défense de la chasse et de ses traditions?
Bruno Le Maire :
Voici, mes 4 propositions pour la chasse en France :
Création d’une entité en charge de la ressource naturelle
Je veux dire aux chasseurs, comme à l’ensemble des français « ne nous résignez pas ». Les dates d’ouvertures de la chasse aux oiseaux migrateurs, la pression des associations dites de protection de la nature, que j’ai souvent pratiqué lorsque j’étais ministre, la multiplicité des textes de loi, la gestion calamiteuse de la présence des grands carnivores, les attaques permanentes contre les chasses traditionnelles (chasse à la glu des grives, chasse de nuit des canards). Tout cela n’est pas une fatalité, nous pouvons faire évoluer les choses dans le bon sens.
Pourquoi en France, ne sommes-nous pas capables de créer comme au Canada, une entité en charge des ressources naturelles qui imposent par exemple une bague limite (quota d’animaux à prélever). Alors, qu’en Europe, nous sommes restés sur un système d’ouverture et de fermeture de la chasse aux oiseaux migrateurs par date.
La gestion de la ressource naturelle, qu’elle soit halieutique ou cynégétique passe par des suivis techniques et scientifiques. D’ailleurs, les chasseurs l’ont bien compris en s’impliquant de plus en plus souvent dans la recherche scientifique par le biais de l’Institut Nord Est Atlantique ou de l’Institut Méditerranéen du patrimoine cynégétique et faunistique.
Renégociation de la directive oiseaux
Le feuilleton qui dure depuis 15 ans concernant les dates d’ouvertures et de fermetures de la chasse aux oiseaux migrateurs n’a que trop duré. Il nous faut absolument avoir le courage de renégocier la directive oiseaux et permettre légalement aux chasseurs d’exercer leur passion dans le respect de la loi européenne. Si la loi est mal faite, il faut la modifier.
Nous ne pouvons pas accepter que la chasse des oiseaux migrateurs prenne fin au 31 janvier en France et que dans le même temps, les mêmes oiseaux soient gazés en Hollande parce qu’ils causent des dégâts aux cultures agricoles, on marche sur la tête.
Refonte du code de l’environnement et du code rural
Il nous faut travailler à la refonte du code rural et du code de l’environnement et trouver une solution aux problématiques que peuvent rencontrer les chasseurs en matière de législation. Le code rural et le code de l’environnement représentent plus de 2000 pages. Comme pour le code du travail, il est peut-être temps d’aller vers une simplification.
Aujourd’hui, la multiplication des textes de loi sur la chasse ou les armes oblige les chasseurs à se promener avec le code de l’environnement pour être sûr de ne pas être hors la loi, il faut que cela change.
Reconnaissance de la chasse comme patrimoine National
La chasse est une tradition séculaire dans notre pays , qui regroupe plus d’un million de pratiquants. Pourquoi l’UNESCO est capable d’inscrire certaines chasses au patrimoine mondial de l’humanité et que nous ne sommes pas capables de dépasser les clivages idéologiques pour vraiment faire de la chasse un patrimoine national. Nous inscrirons donc la chasse comme d’autres traditions françaises au patrimoine national.
Baudouin de Saint Leger : Un anti-chasse vient d'être élu à la présidence de l’Agence Française pour la biodiversité, quelle est votre réaction? Pensez-vous que cela soit cohérent avec le travail effectué chaque jour sur le terrain par les chasseurs?
Bruno Le Maire :
Cette nouvelle structure créée selon la volonté du Président Hollande lors de l’ouverture de la conférence environnementale en octobre 2012 a pour but de regrouper en une seule entité toutes les structures administratives en charge de la préservation de l’environnement et pour vocation d’être un outil au service des politiques publiques de protection de la nature, mais aussi de la transition écologique.
Elle doit contribuer à la recherche d’équilibre entre les flux économiques et les capacités des écosystèmes.
Elle est présidée par un ancien président du « rassemblement des opposants à la chasse » (ROC) ce qui laisse peu d’espoir sur la place qui sera réservée aux chasseurs et à leurs Fédérations au sein de cette structure.
Cette nomination qui exclut de facto les chasseurs de toute réflexion en matière de préservation de la biodiversité est une erreur stratégique. Elle ne s’appuie sur aucun élément factuel puisque les chasseurs sont en France les seuls à participer de manière significative à l’aménagement du territoire, à la préservation et à l’implantation des éléments fixes du paysage (haie, mare), à la préservation des zones humides et plus largement à l’entretien des espaces naturels de manière bénévole et volontaire.
Il nous faut redéfinir les missions de cette agence et avoir le courage de nommer un Président et une direction moins clivant et plus efficace qui sachent intégrer les chasseurs.
Baudouin de Saint Leger : Avez-vous déjà tiré avec une arme à feu ?
Bruno Le Maire :
Oui bien sûr, je n’ai pas de problème avec les armes. D’ailleurs, notre pays à la réglementation la plus contraignante en matière de détention d’armes et je pense que c’est une bonne chose. Le rapport aux armes de la part des français est très partagé et je suis certain que les chasseurs peuvent mettre en avant cette réglementation comme étant une réponse et un gage de sécurité.
Cela est d’autant plus vrai que le permis de chasser qui autorise la détention d’arme et devenu un véritable examen où la connaissance de la faune et des mesures de sécurité sont le gage d’une bonne pratique de la chasse.
Baudouin de Saint Leger : Quelle est votre position sur la législation de la vente des armes en France ?
Bruno Le Maire :
En ces temps d’insécurité liés aux attentats, je ne pense pas que la réponse soit la libéralisation de la vente des armes à feu. En matière de sécurité, l’usage des armes à feu doit être réservé à des personnels dûment autorisés et formés pour cela. En revanche, dans le cadre d’une lutte globale contre le terrorisme, je propose de criminaliser le trafic d’armes qui est actuellement un délit pour alourdir les sanctions dans ce domaine.
Baudouin de Saint Leger : Si vous êtes élu, allez-vous relancer les chasses présidentielles?
Bruno Le Maire :
Les chasses présidentielles ont été supprimées par Jacques Chirac en 1995. En 2007, Kadhafi a été le dernier chef d’état a profité des chasses présidentielles et je ne suis pas certain que la France en soit sortie grandie.
Je pense que le système actuel qui consiste à faire pratiquer des chasses de régulation sur le domaine de Chambord et d’en faire bénéficier des chasseurs méritants, des jeunes chasseurs et des personnalités qui œuvrent pour la chasse est un bon compromis. Je ne suis donc pas favorable à la réouverture des chasses présidentielles.
La Primaire Mode d’Emploi
Tous les français peuvent voter à la primaire! Vous n’avez pas besoin d’être membre d’un parti politique.
QUAND ?
La primaire est une élection à deux tours qui aura lieu les 20 et 27 novembre 2016.
OÙ ?
Plus de 10.000 bureaux de vote seront mis à disposition en métropole et dans les territoires d’Outre Mer. Pour connaître votre bureau de vote, il faudra vous rendre sur le site de la Primaire: http://www.primaire2016.org/ou-voter/
COMMENT ?
3 modalités seront à respecter:
1) Etre inscrit sur la liste électorales au 31 décembre 2015 ou avoir 18 ans au 1er tour de la présidentielle (23 avril 2017)
Votre inscription sur les listes électorales sera vérifié au moyen de la présentation d’une pièce d’identité; n’oubliez pas d’en prendre une avec vous le jour de l’élection !
2) Payer deux euros par tour de scrutin pour participer aux frais d’organisation de l’évènement. Pour chaque tour le paiement se fera en espèces directement dans votre bureau de vote.
3) Déclarer partager « les valeurs républicaines de la droite et du centre et s’engager pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France ».
Jean-Frédéric Poisson
Baudouin de Saint Leger : Monsieur Poisson, merci de nous recevoir et de répondre à cette interview du magazine Chassons.com. Vous êtes chasseur, comment vous est venue cette passion, racontez-nous ?
Jean-Frédéric Poisson :
Devenu député de Rambouillet en 2007, j’ai pensé que le député de cette belle forêt ne pouvait pas ignorer l’action des chasseurs, leur lien avec l’agriculture, leur engagement dans la préservation de l’environnement et la gestion de la forêt, etc. J’ai donc passé mon permis de chasser au cœur de la forêt de Marly. Et je chasse désormais à chaque fois que mon agenda me le permet, c’est-à-dire pas assez souvent ! J’ai rapidement retrouvé dans la chasse les sensations et les petits bonheurs que je connaissais, enfant, en allant à la pêche sur les côtes de Vendée, dont je suis un fils adoptif.
J’ai appris tout petit à préparer le matériel la veille, à le nettoyer et à le ranger soigneusement en rentrant, à observer le comportement des animaux, à partager la convivialité, à respecter la nature, à rejeter à l’eau certaines de mes prises. J’ai retrouvé dans la pratique de la chasse les mêmes comportements, les mêmes habitudes, les mêmes attentions, les mêmes précautions, la même éthique. Et la même possibilité de partage et de transmission aux générations qui viennent.
Baudouin de Saint Leger : Qu'est ce que la chasse représente pour vous ?
Jean-Frédéric Poisson :
D’abord et avant tout le respect de la nature et de l’environnement. Et puis un art de vivre, une tradition, une authentique culture : tout un ensemble de manières de vivre, une façon de concevoir le rapport entre l’homme d’un côté, et l’animal et la nature de l’autre, non pas en opposition, mais en harmonie. De plus, il y a tout un ensemble de métiers connectés à la chasse, tous ancrés dans notre patrimoine national, et auxquels la chasse donne une couleur particulière : l’industrie du vêtement, les activités équines, l’armurerie, le tir, la cuisine et la gastronomie, l’élevage, l’agriculture, etc. Et donc un impact économique très important pour nos territoires.
Et puis aussi une conception des règles qui correspond à ma vision personnelle de la société : tout n’est pas permis à la chasse. La sécurité des personnes est primordiale, et l’emporte sur tout le reste : les chasseurs qui ne respectent les règles sont souvent mis au ban et c’est très bien. La tradition cynégétique comporte aussi une éthique : tout chasseur a connu des circonstances dans lesquelles il a baissé son arme, parce que voir l’animal continuer à courir ou à voler était simplement plus beau, ou plus respectueux. J’aime cette manière de contenir son envie d’alimenter le tableau, parce qu’il y a de bonnes raisons de le faire.
Baudouin de Saint Leger : Les chasseurs ont la sensation d'être chassés avant les élections et généralement peu aidés après, en quoi nos lecteurs peuvent-ils avoir confiance en vous en ce qui concerne la défense de la chasse et de ses traditions ?
Jean-Frédéric Poisson :
Ils ont raison d’avoir cette impression, parce qu’elle est fondée. Malheureusement, une vision faussement écologique des rapports entre l’homme et la nature s’est petit à petit imposée dans l’opinion publique, de même que pour l’agriculture ou pour la gestion des forêts. De telle sorte qu’il est devenu difficile, dans certains médias, de faire comprendre l’utilité de la chasse et de la défendre. Il faut du courage pour faire comprendre tout cela à l’opinion publique, et la volonté d’affronter les idées dominantes et la majorité des médias : je ne manque ni de ce courage, ni de cette volonté.
Baudouin de Saint Leger : Un anti-chasse vient d'être élu à la présidence de l'Agence Française pour la biodiversité, quelle est votre réaction ? Pensez vous que cela soit cohérent avec le travail effectué chaque jour sur le terrain par les chasseurs ?
Jean-Frédéric Poisson :
L’agence de la biodiversité a été conçue dès l’origine sur des principes écologistes, et non pas écologiques. Depuis sa conception, elle a les chasseurs dans le collimateur. Parce que les chasseurs incarnent une vision de la nature déconnectée des enjeux idéologiques portés par cette agence : la chasse représente une manière concrète de protéger la nature, en régulant les espèces animales.
J’ajoute que le lien entre chasse et agriculture est essentiel. Nous sommes bien loin de la principale volonté de l’AFB, qui veut en fait transformer en profondeur notre système politique. J’ajoute que la perspective de « faire les poches » des chasseurs en faisant main basse sur les excédents budgétaires des organismes de chasse pour, en fait, organiser la propagande contre les chasseurs et leur passion est proprement insupportable.
Baudouin de Saint Leger : Quelle est votre position sur la législation de la vente des armes en France ?
Jean-Frédéric Poisson : Je pense que le système actuel est équilibré, et qu’il n’a pas à être modifié.
Baudouin de Saint Leger : Si vous êtes élu, allez-vous relancer les chasses présidentielles ?
Jean-Frédéric Poisson :
Oui. Il y a, autour de ces chasses, beaucoup de choses utiles pour notre pays : une vitrine de la tradition cynégétique française, d’abord, qui doit être préservée, parce qu’elle fait partie de notre patrimoine culturel et naturel. Une dimension diplomatique et politique, ensuite, qu’il ne faut certainement pas négliger. Enfin, une possibilité d’associer aux domaines de ces chasses une dimension économique et de mécénat qui est essentielle : c’est le sens du travail qu’avait entamé Gérard Larcher à la tête du domaine de Chambord, et dont il faut s’inspirer.
Baudouin de Saint Leger : Pourquoi nos lecteurs devraient-ils voter pour vous ?
Jean-Frédéric Poisson :
D’abord, ma volonté de redonner à la France un Etat protecteur est conforme aux attentes de notre peuple. De même cette autre ambition qui est la mienne de reconstituer la solidarité et la cohésion de notre peuple, contre les dérives individualistes et communautaristes. Et puis, mes adversaires politiques vous en fourniront d’excellentes raisons ! Ils disent de moi que je suis un homme de conviction, travailleur, respectueux des différences et des opinions contraires aux siennes, et qui ne prend pas les choses à la légère.
Mes amis, comme mes adversaires, ont pu vérifier dans les actes ma volonté de respecter en toutes circonstances mes engagements et ma parole : pour moi, la fidélité et la loyauté sont des valeurs essentielles en politique comme dans ma vie personnelle. Et puis, en plus de tout cela, j’ai la réputation – fondée – d’être un bon vivant et un bon cuisinier : quoi de plus conforme à nos traditions et à notre mode de vie français ?
La Primaire Mode d’Emploi
Tous les français peuvent voter à la primaire! Vous n’avez pas besoin d’être membre d’un parti politique.
QUAND ?
La primaire est une élection à deux tours qui aura lieu les 20 et 27 novembre 2016.
OÙ ?
Plus de 10.000 bureaux de vote seront mis à disposition en métropole et dans les territoires d’Outre Mer. Pour connaître votre bureau de vote, il faudra vous rendre sur le site de la Primaire: http://www.primaire2016.org/ou-voter/
COMMENT ?
3 modalités seront à respecter:
1) Etre inscrit sur la liste électorales au 31 décembre 2015 ou avoir 18 ans au 1er tour de la présidentielle (23 avril 2017)
Votre inscription sur les listes électorales sera vérifié au moyen de la présentation d’une pièce d’identité; n’oubliez pas d’en prendre une avec vous le jour de l’élection !
2) Payer deux euros par tour de scrutin pour participer aux frais d’organisation de l’évènement. Pour chaque tour le paiement se fera en espèces directement dans votre bureau de vote.
3) Déclarer partager « les valeurs républicaines de la droite et du centre et s’engager pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France ».
Nicolas Sarkozy
Baudouin de Saint Leger : Monsieur Sarkozy, merci d'avoir répondu à l'interview du magazine Chassons.com. Avez-vous déjà chassé ou assisté à une chasse ? Si oui, quel souvenir en gardez-vous ?
Nicolas Sarkozy :
La passion de la chasse se transmet généralement par tradition familiale, même si aujourd’hui c’est un peu moins vrai pour les nouvelles générations, et cela n’a pas été le cas pour moi.
Mais, grâce à ma passion du vélo et de la course à pied, dans le Midi ou ailleurs, il m’arrive très souvent de m’arrêter pour discuter avec des chasseurs qui sont en poste ou à leur cabane de chasse afin de partager un moment de convivialité.
Baudouin de Saint Leger : Qu’est-ce que la chasse représente pour vous ?
Nicolas Sarkozy :
Pour moi, le chasseur est avant tout un passionné de la nature, et vous le savez, j’aime les gens de passion.
Lorsque j’ai rencontré des chasseurs au travers de mes responsabilités, à l’Intérieur, à l’Economie et surtout à l’Elysée, j’ai vite compris que j’avais en face de moi des femmes et des hommes qui étaient avant tout des écologistes ruraux pragmatiques, capables de dialoguer avec les agriculteurs, les forestiers et les élus locaux pour favoriser une écologie de bon sens qui tienne compte des réalités humaines et économiques. C’est ce qui m’a plu.
Les valeurs rurales que les chasseurs défendent sont des valeurs fortes de notre société française. Je refuse l’aplanissement des cultures, ce n’est donc pas pour oublier la place de la chasse dans l’histoire de notre pays. Le droit de chasser librement fait aussi partie des acquis de la République.
Baudouin de Saint Leger : Les chasseurs ont la sensation d’être chassés avant les élections et généralement peu aidés après, en quoi nos lecteurs peuvent-ils avoir confiance en vous en ce qui concerne la défense de la chasse et de ses traditions ?
Nicolas Sarkozy :
L’exemple à mes yeux le plus concret afin de vous donner la certitude qu’en ce qui concerne la défense de la chasse et de ses traditions je tiendrai parole, c’est que c’est déjà le cas aujourd’hui. J’avais pris un engagement en tant que président des Républicains avec les présidents des fédérations départementales des chasseurs lors des élections régionales de 2015.
Je souhaitais que des chasseurs soient élus dans les Conseils régionaux afin que la chasse soit au cœur des politiques régionales. L’engagement a été tenu et des accords sont déjà en cours avec des présidents de régions comme Laurent Wauquiez, Christian Estrosi, Valérie Pécresse et Xavier Bertrand.
A la différence de ces partis politiques qui se proclament défenseur de la chasse en campagne pour mieux s’afficher en réalité aux côtés des mouvements les plus anti-chasse de France, les Républicains ont tenu leurs engagements. Il n’y a pas de double discours.
Baudouin de Saint Leger : Un anti-chasse vient d’être élu à la présidence de l’Agence Française pour la biodiversité, quelle est votre réaction ? Pensez-vous que cela soit cohérent avec le travail effectué chaque jour sur le terrain par les chasseurs ?
Nicolas Sarkozy :
Lorsque j’étais Président de la République, dès le début de mon quinquennat j’ai souhaité que le rôle de « protection de la nature » soit reconnu par la loi aux fédérations de chasse.
Il n’est plus acceptable que la chasse soit la variable d’ajustement des ministres de l’Ecologie et de l’Agriculture, mais un atout majeur de notre nouvelle politique rurale. Il faudra pour cela passer par une réforme profonde de l’organisation de l’Etat avec pour objectif la suppression des instances environnementales inutiles, un renforcement des pouvoirs du préfet sur ces agences.
A ce titre, la nouvelle Agence Française pour la Biodiversité n’échappera pas à une évaluation de son utilité et de son positionnement. Il en sera de même pour le renforcement des missions de police judiciaire de la nature au sein de l’Office national de la chasse qui me paraissent être une nécessité.
Je n’ignore pas non plus les reproches qui sont faits à l’égard de la tutelle exercée par le ministère de l’Ecologie sur la chasse. Je sais que cette tutelle est une source de tensions pour la gestion de la faune sauvage et celle de la chasse. Je pense que cette tutelle est trop étroite pour vous et ne permet pas à la filière cynégétique de se développer et d’être un atout pour nos territoires ruraux. C’est pour cette raison que je suis favorable à ce que la chasse ait comme tutelle principale le ministère de l’Agriculture et de la Forêt.
Mais cela n’est pas suffisant, la chasse dépasse largement les compétences ministérielles comme celle de l’Ecologie sur les espèces, l’Intérieur sur les armes et la sécurité, l’Education avec la sensibilisation à la nature, le Budget, la Justice et bien d’autres ministères qui s’occupent de votre quotidien. C’est pour quoi, afin d’assurer une conduite coordonnée des actions interministérielles, il sera nécessaire qu’à Matignon comme à l’Elysée un conseiller soit dédié à ces enjeux ruraux qui souvent sont transversaux.
Baudouin de Saint Leger : Avez-vous déjà tiré avec une arme à feu ?
Nicolas Sarkozy :
Au service militaire, j’ai eu l’occasion de manier des armes. C’est pour moi une véritable école de maitrise de soi. C’est pourquoi je comprends que le tir sportif se développe dans notre pays, car il fait l’objet d’un encadrement associatif strict.
D’ailleurs c’est la raison pour laquelle je considère que nos forces de police et de gendarmerie doivent avoir un accès facilité aux stands de tir pour s’entrainer. Concernant la chasse, je pense que la formation pratique à l’examen du permis de chasser permet aux nouveaux chasseurs d’avoir une vraie maitrise de leur arme et de la sécurité et que cela est un atout.
Baudouin de Saint Leger : Quelle est votre position sur la législation de la vente des armes en France ?
Nicolas Sarkozy :
J’ai porté en 2012 une réforme ambitieuse des armes, votée dans un climat de consensus sur tous les bancs du Parlement, en étroite concertation avec la Fédération Nationale des Chasseurs et le Comité Guillaume Tell.
Cette réforme sanctionne plus durement les trafics, sans pénaliser les utilisateurs légaux à savoir les chasseurs. Concernant la directive européenne sur les armes, sa réforme ne doit pas se tromper de cible en s’en prenant aux chasseurs et aux tireurs sportifs plutôt que de lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée. La réforme que j’ai mise en œuvre en 2012 doit servir d’exemple au plan européen.
Baudouin de Saint Leger : Si vous êtes élu, allez-vous relancer les chasses présidentielles ?
Nicolas Sarkozy :
Heureusement le débat sur les chasses présidentielles est aujourd’hui dépassé. Les domaines nationaux qui sont sous la haute autorité du Président de la République font l’objet, comme tous les espaces naturels, d’une régulation de la faune sauvage et c’est indispensable.
Cela permet souvent de conduire aussi des programmes scientifiques pour améliorer la connaissance autour d’espèces chassables et protégées. Dans ces domaines, des chasses de régulation sont naturellement organisées notamment avec les fédérations départementales des chasseurs pour y garantir un équilibre toujours précaire entre la faune sauvage et la forêt.
Ce n’est donc plus un sujet de polémique et c’est très bien ainsi, car je considère que tous les territoires et toutes les espèces doivent faire l’objet d’une gestion adaptative. Cela vaut pour les espèces chassables comme pour les espèces protégées.
Baudouin de Saint Leger : Pourquoi nos lecteurs devraient-ils voter pour vous ?
Nicolas Sarkozy :
Ma volonté politique en matière de chasse, d’écologie et de ruralité sera que l’on passe enfin d’un climat de défiance permanent à un contrat de confiance. Les chasseurs n’ont plus à prouver leur utilité dans la gestion de la faune sauvage et des territoires dans nos régions.
Il faut donner à la chasse un cadre juridique rénové, adapté aux enjeux d’une nature gérée, quelles que soient les espèces en modernisant des règles, certaines européennes, qui ont perdu peu à peu de leur pertinence, en raison des progrès scientifiques. Ce que nous avons fait avec les régions, on doit le faire au niveau national et européen. Je m’y engage.
Baudouin de Saint Leger : Si vous deviez choisir des chasseurs dans votre gouvernement lesquels choisiriez-vous ?
Nicolas Sarkozy :
J’ai toujours compté des chasseurs parmi les membres des cabinets ministériels, y compris à la Présidence de la République, en tant que Président des Républicains j’ai même créé en particulier un secrétariat national dédié à la chasse.
Aujourd’hui, entre les parlementaires et les professionnels avec qui je travaille au quotidien, je suis entouré de chasseurs passionnés avec qui je parle de nature, de ruralité et donc de chasse. Vous en connaissez quelques-uns comme François Baroin, David Douillet, Frédéric Péchenard, Pierre Charon, Eric Ciotti, Christian Jacob et bien d’autres.
Choisir des chasseurs dans mon gouvernement me paraît tout à fait possible, mais vous m’accorderez qu’une telle nomination nécessitera sans doute de prendre en compte aussi d’autres critères dans le choix de cette responsabilité ministérielle.
Ce qui est certain, c’est qu’à la tête d’un ministère comme celui de l’Agriculture, ce poste ne doit pas être occupé par un ministre qui soit défavorable à la chasse. Le prochain gouvernement de la France et la prochaine majorité parlementaire auront le devoir, dans un délai court, de proposer les réformes qui permettront aux chasseurs de retrouver cette liberté attendue pour vivre pleinement cette passion nature, et conduire le vaste plan Marshall en faveur de la ruralité que j’appelle de mes vœux face à l’abandon de nos campagnes.
La Primaire Mode d’Emploi
Tous les français peuvent voter à la primaire! Vous n’avez pas besoin d’être membre d’un parti politique.
QUAND ?
La primaire est une élection à deux tours qui aura lieu les 20 et 27 novembre 2016.
OÙ ?
Plus de 10.000 bureaux de vote seront mis à disposition en métropole et dans les territoires d’Outre Mer. Pour connaître votre bureau de vote, il faudra vous rendre sur le site de la Primaire: http://www.primaire2016.org/ou-voter/
COMMENT ?
3 modalités seront à respecter:
1) Etre inscrit sur la liste électorales au 31 décembre 2015 ou avoir 18 ans au 1er tour de la présidentielle (23 avril 2017)
Votre inscription sur les listes électorales sera vérifié au moyen de la présentation d’une pièce d’identité; n’oubliez pas d’en prendre une avec vous le jour de l’élection !
2) Payer deux euros par tour de scrutin pour participer aux frais d’organisation de l’évènement. Pour chaque tour le paiement se fera en espèces directement dans votre bureau de vote.
3) Déclarer partager « les valeurs républicaines de la droite et du centre et s’engager pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France ».
Voter
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