Européennes 2019
Européennes 2019 : votez pour les animaux !
89 % des Français jugent la cause animale importante(IFOP, 2019)
Recensées en plus de 6000 articles sourcés, ces prises de position sont notées en fonction de leur impact sur les animaux et classées en 8 thèmes.
À partir de ces prises de position, un algorithme calcule les notes globales et thématiques de près de 3000 personnalités politiques et 35 partis.
Les informations de cette page sont susceptibles d'être mises à jour tout au long de la campagne.
Communiqué de presse
Attention : de nouvelles prises de position étant ajoutées chaque jour sur le site Politique & animaux,
les contenus auxquels renvoient certains liens sont susceptibles d'évoluer
et ne plus correspondre exactement à ce qu'ils désignaient lors des élections européennes de mai 2019.
Listes participant aux élections
"Parti animaliste" (PA) : POUR les animaux
Fondé en 2016 pour « opérer une rupture et faire émerger la question animale dans le champ politique », le Parti animaliste a choisi de se positionner exclusivement sur la condition animale. Ainsi, tout comme lors de la campagne législative de 2017, ce sont plus d’une centaine de mesures ambitieuses pour les animaux qui viennent composer son programme pour ces élections européennes : nomination d’un commissaire chargé de la protection des animaux, mise en place d’un statut juridique européen pour les animaux, fin de la fourrure animale, de la corrida, de la chasse à la glu, des delphinariums, de la détention d’animaux sauvages dans les cirques, du gavage, de l’abattage sans étourdissement, limitations aux transports d’animaux, abolition de l’élevage en cage, mise en place de normes en élevage piscicole, création de nouvelles réserves marines et réensauvagement de territoires, mesures contre les trafics d’animaux sauvages et domestiques, interdiction des « usines à chiots », développement et systématisation des méthodes d’expérimentation non animales, diverses mesures de végétalisation de notre modèle agricole dont un « objectif européen de réduction de production et de consommation de produits d’origine animale de 40 % d’ici à 2030 et de 70 % d’ici à 2050 ». Ce parti s’inscrit dans un mouvement international dont 11 partis animalistes participent dans différents pays aux élections européennes. Ils entendent ainsi poursuivre et intensifier au Parlement européen l’action des députés Anja Hazekamp (élue du Parti pour les animaux néerlandais) et Stefan Eck (élu en Allemagne par le parti MUT), dont la défense des animaux fut le fil conducteur durant la législature écoulée. La liste du Parti animaliste est constituée de militants de la protection animale parmi lesquels on retrouve Sylvie Rocard, Henry-Jean Servat et Michèle Striffler, ancienne vice-présidente au Parlement européen de l’« intergroupe pour le bien-être et la protection des animaux ». Les 79 candidats de la liste du Parti animaliste ont tous signé l’engagement #Vote4Animals, et défendront avec ferveur les animaux s’ils viennent à entrer au Parlement européen.
→ Pas d'eurodéputé français sortant parmi les soutiens de la liste
→ Plaidoyer Vote for animals (Eurogroup for Animals) : Tous les candidats se sont engagés
→ Plaidoyer Pour une alimentation responsable (AVF) : soutien aux 16 propositions
→ Programme : plus de 100 propositions concrètes en faveur des animaux
→ Candidats : Les candidats aux positions connues sont tous engagés pour les animaux
"Europe écologie" (EELV, AEI) : POUR les animaux
Depuis la création d’une commission condition animale en 2015, EELV progresse continuellement dans son engagement pour les animaux. La tête de liste, Yannick Jadot, a notamment soutenu l’intégralité du manifeste AnimalPolitique lors de la dernière élection présidentielle. Il présente, avec ses colistières au Parlement européen Michèle Rivasi et Karima Delli, un bilan d’actions (presque) toujours favorables aux animaux. Un tableau positif qui contraste avec certains « votes blancs » (interdiction du transport d’animaux non sevrés) ou les prises de position récurrentes de José Bové contre les animaux. Pour cette élection européenne, la liste EELV porte plusieurs mesures ambitieuses pour les animaux : renforcement de la protection des animaux sauvages et des animaux familiers, création d’une « Direction générale de la protection animale », instauration d’une journée végétarienne européenne, renforcement de l'encadrement du transport d’animaux, volonté de végétaliser la PAC, mise en place de normes en élevage piscicole, développement de méthodes d’expérimentation non animales, interdiction de la détention des animaux sauvages dans les cirques, des cétacés dans les delphinariums, de la fourrure animale, de la corrida, de l’abattage sans « étourdissement », du gavage, de la chasse à courre ou à la glu… La plupart des candidats de la liste ayant signé l’engagement #Vote4Animals, les futurs députés Europe Écologie – les Verts compteront certainement parmi ceux qui défendront les animaux au Parlement européen.
→ Votes 2014-2019 des eurodéputés français soutenant la liste : votent quasi systématiquement pour les animaux
→ Plaidoyer Vote for animals (Eurogroup for Animals) : 52 candidats sur 79 se sont engagés
→ Plaidoyer Pour une alimentation responsable (AVF) : soutien aux 16 propositions
→ Programme : plus de 20 propositions concrètes en faveur des animaux
→ Candidats : Les candidats aux positions connues sont tous favorables aux animaux
"La France insoumise" (FI, GRS, MRC) : POUR les animaux
La France Insoumise s’est illustrée lors de la campagne présidentielle par des déclarations fortes de son candidat Jean-Luc Mélenchon sur la nécessité de végétaliser l’alimentation et d’améliorer la condition des animaux (à l’exception remarquée des taureaux victimes de la corrida). Cette ambition s’est par la suite retrouvée dans l’action des députés insoumis à l’Assemblée nationale, en particulier de Bastien Lachaud et François Ruffin. Le groupe parlementaire LFI a notamment voté pour l’ensemble des amendements favorables aux animaux lors de l’examen de la loi agriculture et alimentation et a récemment signé une tribune en ce sens. Sur la liste conduite par Manon Aubry, on trouve plusieurs candidats connus pour leur engagement en faveur des animaux : Younous Omarjee (remarquable eurodéputé sortant, aux votes presque toujours pro animaux et aux propos en avance sur son temps), Sergio Coronado, Marie-Laure Darrigade, Benoît Schneckenburger, Bernard Borgialli, Carole Mare, Mauricio Garcia-Pereira et Serge Buchet. Près de la moitié des candidats de la liste ont signé l’engagement #Vote4Animals. L’existence au sein de ce mouvement d’une commission condition animale aura contribué à enrichir son programme de plusieurs mesures ambitieuses pour les animaux : fin de la fourrure, du financement des pires pratiques de pêche et des importations de soja pour l’élevage européen, interdiction des expériences sur les singes, les chiens et les chats, développement des méthodes de recherche non animales et de l’algoculture, adoption d’une « Charte européenne des droits des animaux »... Cependant, malgré une volonté affichée de végétaliser la PAC, le programme de la France Insoumise ne défend pas l’idée d’une journée végétarienne hebdomadaire. Trois députés du mouvement ainsi que la commission agriculture ont même ajouté de la confusion en soutenant l’appel contre un « Lundi Vert ». Toutefois, au regard de leur bilan national et européen, on peut attendre de futurs eurodéputés La France Insoumise qu’ils défendent les animaux au Parlement européen.
→ Votes 2014-2019 des eurodéputés français soutenant la liste : votent quasi systématiquement pour les animaux, mais seulement depuis 2016
→ Plaidoyer Vote for animals (Eurogroup for Animals) : 36 candidats sur 79 se sont engagés
→ Plaidoyer Pour une alimentation responsable (AVF) : soutien à 15 des 16 propositions
→ Programme : plus de 10 propositions concrètes en faveur des animaux
→ Candidats : Les candidats aux positions connues sont majoritairement favorables aux animaux
"Urgence Écologie" (GÉ, MEI, mdP) : PLUTÔT POUR les animaux
Cette liste, constituée pour « mettre un coup d’arrêt à la destruction du climat et du vivant », a fait irruption dans la campagne. Le philosophe Dominique Bourg, éminent professeur, ancien vice-président de la Fondation Nicolas Hulot, en est la tête de liste. Il peut s’appuyer sur une autre figure de l’écologie, Antoine Waechter (symboliquement, car en position non éligible), ainsi que sur les députés Sébastien Nadot et Delphine Batho (en fin de liste aussi). Cette dernière, ancienne ministre de l’écologie, s’est récemment illustrée lors de l’examen de la loi agriculture et alimentation pour avoir voté en commission et une première fois en séance publique contre la fin de l’élevage en cage des poules. L’initiatrice de cette liste a également voté contre la fin de l’élevage en cage des lapins, mais compte parmi les 121 députés ayant récemment signé une proposition de loi visant à mettre fin aux élevages d’animaux pour leur fourrure. Leur programme prévoit de réensauvager des espaces, refuser les dérogations à la protection des espèces, étendre les réserves marines, instaurer une journée végétarienne européenne et reconnaître des droits aux animaux. Malgré ces prises de position contradictoires, la liste Urgence Écologie pourrait à l’avenir permettre d’élever le débat autour des risques environnementaux de la consommation de produits animaux.
→ Pas d'eurodéputé français sortant parmi les soutiens de la liste
→ Plaidoyer Vote for animals (Eurogroup for Animals) : 38 candidats sur 79 se sont engagés
→ Plaidoyer Pour une alimentation responsable (AVF) : soutien aux 16 propositions
→ Programme : près de 10 propositions concrètes en faveur des animaux
→ Candidats : Les candidats aux positions connues sont plutôt favorables aux animaux
"Amoureux de la France" (DLF, CNIP) : PLUTÔT POUR les animaux
Nicolas Dupont-Aignan, tête de liste, dispose d’un bilan plutôt engagé en faveur des animaux. Il a reçu le Ruban d’Honneur 2009 de la Fondation 30 Millions d’Amis pour la ville d’Yerres lorsqu’il en était maire, est actif à l’Assemblée nationale (membre du groupe d'études Condition animale, cosignataire de propositions de loi favorables aux animaux, signataire d’une tribune pour une meilleure prise en compte de la condition animale). Pour ces élections, il s’appuie sur un programme comprenant des mesures sur la fourrure, l’étiquetage de la viande, le broyage des poussins, la castration à vif des cochons, le contrôle vidéo, l’abattage sans « étourdissement »), des colistiers engagés (Jean-Philippe Tanguy ou Anne-Sophie Frigout, « déléguée à la Dignité Animale »), le soutien récent de l’eurodéputée Sophie Montel (fondatrice du collectif Belaud-Argos pour la protection animale) et le bilan relativement favorable aux animaux des eurodéputés sortants, Sylvie Goddyn et Bernard Monot (tous deux non candidats et ayant rejoint DLF en fin de mandat). Même si Nicolas Dupont-Aignan a brillé par son absence lors de l’examen de la loi agriculture et alimentation, de même que Marie-Jo Zimmermann, absente aussi lors du vote sur les abattoirs, les candidats de la liste Debout la France pourraient donc plutôt défendre la cause des animaux au Parlement européen.
→ Votes 2014-2019 des eurodéputés français soutenant la liste : votent régulièrement pour les animaux
→ Plaidoyer Vote for animals (Eurogroup for Animals) : seulement 8 candidats se sont engagés
→ Plaidoyer Pour une alimentation responsable (AVF) : aucun soutien aux 16 propositions
→ Programme : plus de 10 propositions concrètes en faveur des animaux
→ Candidats : Les candidats aux positions connues sont plutôt favorables aux animaux
"Liste citoyenne du printemps européen" (Génération-s) : PLUTÔT POUR les animaux
Dans sa charte fondatrice de 2017, le mouvement condamne la « maltraitance animale » et s’efforce de le mettre en actes : on remarque notamment une évolution très positive des votes de l’eurodéputé Guillaume Balas (n° 3 sur la liste). Les députés européens de Génération-s tendent désormais à confirmer cet élan de progrès en soutenant de leurs votes des améliorations de la condition animale : Guillaume Balas et Édouard Martin ont notamment voté pour l’interdiction totale du transport d’animaux non sevrés et la fin des subventions de la PAC à la tauromachie, alors même que leur leader, Benoît Hamon (n° 1 sur la liste), serait complaisant à l’égard des corridas. Autre soutien aux corridas, la présence sur la liste de l’eurodéputée Isabelle Thomas (n° 4) ajoute une ombre au tableau. Le programme porte plusieurs mesures d’envergure comme le développement des zones marines protégées et de l’expérimentation non animale, une réorientation des subventions de la PAC pour désintensifier l’élevage ou la défense des normes de protection animale dans les négociations d’accord commercial. Le mouvement Génération-s s’est bel et bien émancipé du Parti socialiste et affiche désormais un engagement clair pour limiter la souffrance des animaux.
→ Votes 2014-2019 des eurodéputés français soutenant la liste : votent souvent pour les animaux, mais seulement depuis 2016
→ Plaidoyer Vote for animals (Eurogroup for Animals) : 28 candidats sur 79 se sont engagés
→ Plaidoyer Pour une alimentation responsable (AVF) : aucun soutien aux 16 propositions
→ Programme : près de 10 propositions concrètes en faveur des animaux
→ Candidats : Les candidats aux positions connues sont plutôt favorables aux animaux
"Pour l'Europe des gens contre l'Europe de l'argent" (PCF) : PLUTÔT POUR les animaux
En matière de condition animale, la ligne des communistes ne semble pas encore bien tracée : une indécision illustrée par la figure historique du parti, André Chassaigne (n° 79 sur la liste), qui soutient la fin des delphinariums mais s’oppose au fait de protéger les animaux sauvages des actes de cruauté, soutient la fin du chalutage profond mais signe contre le « Lundi Vert » . La tête de liste Ian Brossat signe l’engagement #Vote4Animals mais aucun autre candidat de la liste n’en fait de même. En séance publique au Sénat, le groupe communiste vote pour l’abolition de la chasse à la glu et le même jour s’abstient sur l’interdiction de la chasse le mercredi. Lors d’un débat télévisé, le député Fabien Roussel prend la parole contre les fermes-usines mais à l’Assemblée nationale, lors des votes sur la loi agriculture et alimentation, la quasi-totalité des députés communistes manquent à l’appel pour voter les amendements défendant les animaux. Au niveau européen, les députés sortants du PCF (Patrick Le Hyaric et Marie-Pierre Vieu) se distinguent nettement par leurs votes en faveur des animaux dans de nombreux domaines : interdiction du transport d’animaux non sevrés, fin des delphinariums, fin de la détention des animaux dans les cirques… Une bonne surprise ? Non, à y regarder de plus près, l’absence de signatures de l’engagement #Vote4Animals, les abstentions au Parlement européen sur la fin des subventions aux corridas, l’absence de mesure pour les animaux dans le programme et la présence (symbolique) d’André Chassaigne sur la liste sont des signes que le Parti Communiste Français ne semble pas avoir encore totalement pris la pleine mesure des enjeux liés à la condition animale.
→ Votes 2014-2019 des eurodéputés soutenant la liste : votent quasi systématiquement pour les animaux
→ Plaidoyer Vote for animals (Eurogroup for Animals) : 1 seul candidat s'est engagé
→ Plaidoyer Pour une alimentation responsable (AVF) : soutien à 10 des 16 propositions
→ Programme : aucune proposition concrète concernant les animaux
→ Candidats : Les candidats aux positions connues sont plutôt favorables aux animaux
"Ensemble Patriotes et Gilets jaunes : pour la France, sortons de l'Union européenne!" (Les Patriotes) : PLUTÔT POUR les animaux
Si l’évaluation des candidats reposait sur leurs déclarations des dernières semaines, nul doute que Florian Philippot tirerait son épingle du jeu. Il a en effet déclaré que « la protection des animaux est un enjeu de civilisation », que « le modèle industriel est épouvantable pour les animaux », et que le « modèle productiviste est aussi très mauvais pour la condition animale ». Il ne s’agirait donc pas de remettre en cause la sincérité de la tête de liste (qui a régulièrement voté en faveur des animaux) ni celle de sa colistière, Mireille d'Ornano, vu le net infléchissement de ses votes depuis son départ fin 2017 du Rassemblement national. Alors que Les Patriotes affichait à sa création certaines ambitions en matière de condition animale, le programme semble plus évasif à l’approche des échéances européennes. Le fait que Sophie Montel (fondatrice du collectif Belaud-Argos pour la protection animale) ait quitté Les Patriotes et que Mireille d’Ornano n’ait signé qu’en partie l’engagement #Vote4Animals amène à s’interroger aujourd’hui sur la place qu’occupent les animaux dans le projet politique de cette liste.
→ Votes 2014-2019 des eurodéputés français soutenant la liste : votent souvent pour les animaux, mais seulement depuis 2016
→ Plaidoyer Vote for animals (Eurogroup for Animals) : seulement 5 candidats sur 79 se sont engagés
→ Plaidoyer Pour une alimentation responsable (AVF) : aucun soutien aux 16 propositions
→ Programme : aucune proposition concrète mais une déclaration d'intention favorable aux animaux
→ Candidats : Les candidats aux positions connues sont plutôt favorables aux animaux
"Les Européens" (UDI) : PLUTÔT CONTRE les animaux
Rendez-vous raté. Une tête de liste absente lors de l’examen de la loi agriculture et alimentation, un programme ne contenant aucune mesure concrète pour les animaux, aucun candidat signataire de l’engagement #Vote4Animals… : le parti et la liste dirigés par Jean-Christophe Lagarde semblent être passés à côté de l’opportunité que pouvait représenter la création en 2015 d’une commission condition animale au sein de l’UDI, à tel point que cette dernière n’existe plus. L’action des parlementaires nationaux, favorable à la chasse et à l’élevage intensif, ne laisse subsister aucun doute sur le fait que l’entrée des candidats de l’Union des Démocrates et Indépendants au Parlement européen ne représenterait pas une opportunité de progrès pour les animaux.
→ Pas d'eurodéputé français sortant parmi les soutiens de la liste
→ Plaidoyer Vote for animals (Eurogroup for Animals) : aucun des 79 candidats ne s'est engagé
→ Plaidoyer Pour une alimentation responsable (AVF) : aucun soutien aux 16 propositions
→ Programme : aucune proposition concrète concernant les animaux
→ Candidats : Les candidats aux positions connues sont tous hostiles aux animaux
"Prenez le pouvoir, liste soutenue par Marine Le Pen" (RN) : PLUTÔT CONTRE les animaux
Côté pile : la présence sur la liste de Dominique Bilde, députée sortante active sur la condition animale (transport des animaux, expérimentation animale, pour qui le bien-être animal est une « priorité » et l'Europe « n'a pas été à la hauteur ». Un combat contre la souffrance des animaux dont se réclame régulièrement le Rassemblement national, mais seulement lorsqu’il s’agit d’évoquer l’abattage sans « étourdissement » (déclaration de Marine Le Pen, proposition de résolution au Parlement européen). Le côté face apparaît alors : le bilan y est moins reluisant avec des votes contre les animaux (corrida, pêche, trafic d'animaux, chasse, cirques, cétacés, animaux non sevrés) et le départ de Sophie Montel de son collectif Belaud-Argos pour la protection animale. Les députés sortants (Thierry Mariani, Joëlle Mélin, Nicolas Bay, Gilles Lebreton, tous en position éligible) sur la liste Rassemblement national soutenue par Marine Le Pen devraient vraisemblablement poursuivre leur action contre les animaux en revenant à Bruxelles.
→ Votes 2014-2019 des eurodéputés français soutenant la liste : votent souvent contre les animaux
→ Plaidoyer Vote for animals (Eurogroup for Animals) : 1 seule candidate sur 79 s'est engagée
→ Plaidoyer Pour une alimentation responsable (AVF) : aucun soutien aux 16 propositions
→ Programme : aucune proposition concrète concernant les animaux
→ Candidats : Les candidats aux positions connues sont très majoritairement hostiles aux animaux
"Lutte ouvrière - contre le grand capital, le camp des travailleurs" (LO) : PLUTÔT CONTRE les animaux
La liste menée par Nathalie Arthaud ne porte aucune proposition concrète visant à améliorer la condition animale. Par ailleurs, tout comme la candidate trotskiste ne s’était engagée sur aucune des mesures concrètes du manifeste AnimalPolitique lors de la campagne présidentielle de 2017, aucun des candidats de la liste de Lutte Ouvrière n’a signé l’engagement #Vote4Animals. Si Nathalie Arthaud a plusieurs fois exprimé un soutien de principe à la cause animale et en particulier à la lutte anti-corrida, elle se déclare « convaincue que c’est en se mobilisant pour contrôler et changer le système capitaliste que l’on pourra faire reculer toutes les souffrances, y compris animales ». Améliorer la condition des animaux ne semble donc pas être une priorité politique pour les candidats de Lutte Ouvrière.
→ Pas d'eurodéputé français sortant parmi les soutiens de la liste
→ Plaidoyer Vote for animals (Eurogroup for Animals) : aucun des 79 candidats ne s'est engagé
→ Plaidoyer Pour une alimentation responsable (AVF) : aucun soutien aux 16 propositions
→ Programme : aucune proposition concrète concernant les animaux
→ Candidats : en 2017, Nathalie Arthaud a refusé de se prononcer sur les propositions d'AnimalPolitique
"Envie d'Europe écologique et sociale" (PS, Place Publique, ND) : PLUTÔT CONTRE les animaux
La liste Parti socialiste/Place publique est pleine de contradictions. La tête de liste, Raphaël Glucksmann, surprenait ses lecteurs dans un édito engagé pour la cause des animaux. Claire Nouvian, fondatrice de l’ONG Bloom, est engagée de longue date pour l’environnement, notamment pour la défense des océans. Mais les contradictions se retrouvent plus loin sur la liste, avec Éric Andrieu et Karine Gloanec-Maurin en position éligible qui ont pu se mobiliser et voter pour un encadrement plus strict du transport d’animaux vivants tout en étant à la manœuvre en commission agriculture pour le vote du fameux texte interdisant l'usage commercial des termes comme « steak », « saucisse », « escalope », « burger », « hamburger » pour désigner des produits végétariens. Éric Andrieu, décoré de la Palme d’or par la filière foie gras, a également voté contre la fin de l'élevage intensif et signé l’appel contre un « Lundi Vert ». L’ombre (et le bilan) du Parti socialiste planent sur cette liste. Voter pour la liste « Envie d’Europe » revient ainsi à appeler ces eurodéputés à poursuivre leur combat contre la végétalisation de l’alimentation en Europe au service des lobbies de l’agroalimentaire. Cette ambivalence amène à sérieusement douter des réelles motivations de la liste Parti socialiste-Place publique pour mener une politique favorable aux animaux.
→ Votes 2014-2019 des eurodéputés français soutenant la liste : votent souvent contre les animaux
→ Plaidoyer Vote for animals (Eurogroup for Animals) : 14 des 79 candidats se sont engagés
→ Plaidoyer Pour une alimentation responsable (AVF) : soutien à 13 des 16 propositions
→ Programme : quelques propositions concrètes en faveur des animaux
→ Candidats : Les candidats aux positions connues sont très majoritairement hostiles aux animaux
"Ensemble pour le Frexit" (UPR) : PLUTÔT CONTRE les animaux
Aucun engagement du candidat François Asselineau en 2017 sur les mesures concrètes du manifeste AnimalPolitique. Le candidat déclarait alors en meeting qu’ « intégrer dans la loi les questions de souffrance animale n'est possible que dans le cas d'une sortie de l'Union européenne ». Aucun programme spécifique aux élections européennes de 2019 pour l’UPR, sinon le « Frexit ». Aucun candidat de l’UPR n’a signé l’engagement #Vote4Animals, ce qui est surprenant de la part d’un mouvement traditionnellement actif en ligne. Il n’y a donc aucune attente à avoir au Parlement européen en matière de condition animale de la part des candidats de la liste Union Populaire Républicaine conduite par François Asselineau.
→ Pas d'eurodéputé français sortant parmi les soutiens de la liste
→ Plaidoyer Vote for animals (Eurogroup for Animals) : aucun des 79 candidats ne s'est engagé
→ Plaidoyer Pour une alimentation responsable (AVF) : aucun soutien aux 16 propositions
→ Programme : en attente de publication du programme spécifique aux élections européennes
→ Candidats : en 2017, François Asselineau a refusé de se prononcer sur les propositions d'AnimalPolitique
"Renaissance" (LREM, MoDem, Agir, MRSL) : CONTRE les animaux
Non ! La présence sur la liste de Pascal Canfin (ancien directeur du WWF) et de Pascal Durand (dont l’action pour les animaux lors de la dernière mandature a été remarquable sur tous les fronts : transport d’animaux, élevage intensif, défense des animaux sauvages, alternatives à l’expérimentation animale) ne convaincront pas les électeurs qu’En Marche prendrait désormais en compte la souffrance des animaux. Non, les quelques annonces des dernières semaines (groupes de travail au ministère de l’Écologie sur les animaux sauvages et fin du broyage des poussins dans le programme) n’y feront rien ! Les citoyens garderont à l’esprit l’affligeante séquence de la loi agriculture et alimentation au cours de laquelle tous les amendements favorables aux animaux ont été rejetés (et un enfumage pour maquiller la manœuvre) et les mesures pro chasse du mouvement (des premiers cadeaux d’Emmanuel Macron aux avis de son gouvernement sur les amendements à la loi de « Fusion AFB-ONCFS »). La présence sur la liste de Jérémy Décerle (ancien président des Jeunes agriculteurs) et Pierre Karleskind (ancien vice-président de la région Bretagne, chargé de la mer) et les autres députés sortants en position éligible (Fabienne Keller et Dominique Riquet) peuvent définitivement laisser penser que La République en marche conduira au Parlement européen une politique de soutien à l’élevage intensif.
→ Votes 2014-2019 des eurodéputés soutenant la liste : votent quasi systématiquement contre les animaux
→ Plaidoyer Vote for animal (Eurogroup for Animals) : 1 seul candidat sur 79 s'est engagé
→ Plaidoyer Pour une alimentation responsable (AVF) : aucun soutien aux 16 propositions
→ Programme : 1 seule proposition concrète en faveur des animaux
→ Candidats : Les candidats aux positions connues sont plutôt hostiles aux animaux
"Union de la droite et du centre" (LR, LC, CPNT) : CONTRE les animaux
Le bilan des Républicains est (tout simplement) catastrophique : soutien à l'élevage intensif et à la corrida, votes contre la prise en compte de la souffrance des animaux lors des transports (tant sur le rapport, la commission d'enquête, ou l’interdiction totale du transport d'animaux non sevrés), ainsi qu’un vote contre la fin de l’abattage sans étourdissement… Les estimations à ce jour du nombre de sièges semblent permettre aux mêmes députés de la précédente mandature (Arnaud Danjean, Nadine Morano, Brice Hortefeux, Geoffroy Didier, Anne Sander, Franck Proust, Alain Cadec, Angélique Delahaye... avec une moyenne de 1/20 !) de poursuivre à Bruxelles leur action contre les animaux. Quand d’autres listes entretiennent l’illusion d’un minimum d’attention pour la condition animale, la liste de « l’Union de la droite et du centre » ne fait pas dans la demi-mesure : aucun candidat n’a signé le plaidoyer #Vote4Animals, la liste est soutenue par les chasseurs de CPNT et la seule mesure concernant les animaux dans le programme est un soutien au financement de la pêche. Les futurs députés Les Républicains continueront d'être les fidèles représentants des lobbies de l’agroalimentaire au Parlement européen.
→ Votes 2014-2019 des eurodéputés soutenant la liste : votent systématiquement contre les animaux
→ Plaidoyer Vote for animals (Eurogroup for Animals) : aucun des 79 candidats ne s'est engagé
→ Plaidoyer Pour une alimentation responsable (AVF) : aucun soutien aux 16 propositions
→ Programme : uniquement des propositions allant contre les intérêts des animaux
→ Candidats : Les candidats aux positions connues sont tous hostiles aux animaux